Marruecos: reelegido como miembro en el Consejo de Paz de la Unión Africana
Le Maroc sera à nouveau membre du Conseil de paix et de sécurité, l'organe décisionnel suprême de l'Union africaine. Lors de la session de vote du Conseil exécutif, le royaume alaouite a obtenu deux tiers des voix, devenant ainsi membre du Conseil pour un nouveau mandat de trois ans.
Cette décision confirme la confiance accordée à Rabat par ses pairs africains, confiance avec laquelle elle entend travailler ensemble pour continuer à construire des étapes vers "la paix et la stabilité".
En outre, cette deuxième réélection témoigne de l'influence croissante du Maroc sur le continent africain en tant que puissance régionale dans des domaines importants tels que la diplomatie. Depuis que le Maroc a été élu au même Conseil en 2018, le royaume alaouite a nourri une diplomatie ardue avec des pays comme Israël, suite aux accords d'Abraham, ainsi que les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et les pays d'Amérique latine.
Cette réélection démontre également le rôle du Maroc en tant que pays engagé dans les principaux défis auxquels est confronté aujourd'hui le continent africain : la lutte contre le changement climatique, la lutte contre le terrorisme, l'extrémisme violent et la résolution pacifique des conflits.
Cette réunion a eu lieu dans le cadre de la 40ème session ordinaire du Conseil exécutif, au siège à Addis Abeba, la capitale de l'Ethiopie. Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a dirigé la représentation du Royaume et a rappelé la contribution du Maroc à "l'amélioration des méthodes de travail et à l'établissement de bonnes pratiques".
Par ailleurs, au cours de la session, le Maroc a rappelé son engagement ferme en faveur de l'éradication de la pandémie du COVID-19. Bourita a réaffirmé son rôle en accord avec le "principe de solidarité active".
Dans cette optique, le ministre a affirmé l'ambition du Maroc de "créer une Afrique intégrée et une vision collective à tous les niveaux, y compris les niveaux politique et économique". Une Afrique unie et solidaire". Suite à la pandémie, Bourita a souligné que le COVID a montré que "sans sécurité sanitaire, il n'y a pas de sécurité globale", ce qui signifie que "tous les secteurs sont à risque".
Il a réaffirmé le soutien du Maroc au "Centre de contrôle et de prévention des maladies de l'Union africaine (CDC Afrique)" et a salué "l'énorme travail accompli par l'Équipe spéciale d'achat de vaccins en Afrique (AVATT) pour obtenir des millions de doses de vaccins pour notre continent".
Il a conclu en soulignant la responsabilité de l'Union africaine à "développer une vision commune" et à "interagir avec les partenaires pour relever les défis socio-économiques générés par la pandémie".
Le Maroc, ainsi que 14 autres membres et en tant que nouveaux membres du Conseil de la paix, aura pour mission de promouvoir tant la prévention que la résolution et la gestion des conflits actuels qui sévissent dans certains pays africains.
Le Conseil tentera ainsi d'apporter des solutions dans un contexte où le continent est frappé par divers épisodes violents, dont une succession de coups d'État qui ont déstabilisé la sécurité régionale. C'est le cas d'États comme la Guinée Conakry, le Burkina Faso, le Soudan et, plus récemment, la Guinée Bissau.
En plus de ces épisodes violents, le Conseil devra faire face à une série de défis qui sont apparus en raison de l'instabilité. La pauvreté, la crise humanitaire, le terrorisme, le défi environnemental et l'instabilité politique sont autant de questions qui seront sur la table du Conseil et qu'il devra aborder afin de préserver la paix à une époque convulsive et difficile.