Le Maroc s'implante sur le marché asiatique avec la Corée du sud
Le processus d'internationalisation de l'économie marocaine se poursuit. Après s'être rendus à Séoul, capitale de la Corée du sud, Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Résidents, et Inkyew Chung, ministre du Commerce de la République de Corée, ont signé une déclaration conjointe sur le lancement des négociations préliminaires en vue d'établir un cadre juridique pour le commerce et l'investissement entre le Maroc et la République de Corée dans le cadre de l'Accord de Partenariat Renforcé.
Cette rencontre s'inscrit dans la dynamique bilatérale positive de ces dernières années, s'appuyant sur plus de 60 ans de relations diplomatiques. Les deux ministres ont convenu de poursuivre la coopération économique à haut niveau, en entamant et en concluant dès que possible des discussions préliminaires en vue d'entamer des négociations.
Cette annonce ouvrira la voie à des discussions sur la promotion des investissements et le renforcement des échanges économiques. Cette étape marque l'intention de la nation alaouite d'envoyer un message clair aux entités économiques des deux pays : le gouvernement marocain est le meilleur partenaire pour le développement.
L'accord de partenariat économique, qui vise à consolider le cadre de coopération existant entre les deux pays, jouera un rôle important dans la promotion du commerce et de l'investissement, tout en consolidant la reprise du développement économique des deux pays.
Qualifiés de « pays à pression fiscale modérée » par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la Corée du sud et le Maroc figurent parmi les pays offrant les meilleures conditions d'investissement. Mais s'il est un domaine où les relations se distinguent, c'est bien celui de la coopération éducative et culturelle. En tant que membres des Nations unies, de l'Organisation mondiale du commerce et du groupe des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), ils coopèrent en matière de développement durable et de droits de l'homme.
L'amélioration des mécanismes de consultation bilatérale a été un pilier central de la réunion. Ils ont également convenu de multiplier les visites de part et d'autre afin de donner un nouvel élan aux relations de coopération existantes entre Rabat et Séoul.
La réunion est l'occasion pour les deux ministres de discuter des moyens de renforcer les investissements et les échanges économiques et commerciaux, en tenant compte des avantages de l'économie marocaine en tant que « porte d'entrée de l'Afrique », ainsi que du potentiel des accords commerciaux signés.
La signature des accords prévoit une coopération plus étroite entre la Corée du sud et le Maroc dans des domaines tels que l'éducation, l'énergie et la sécurité. Le Maroc s'efforce de développer son secteur énergétique et d'augmenter la production d'énergie renouvelable, et la Corée du sud, grâce à son expertise en matière de technologie des énergies renouvelables, peut jouer un rôle important dans ces efforts. En outre, les investissements étrangers directs coréens au Maroc devraient augmenter, en particulier dans des secteurs tels que les énergies renouvelables, les infrastructures et l'industrie manufacturière.
Le commerce électronique entre les deux pays devrait également se développer, en particulier dans les domaines de l'électronique et des produits de haute technologie. En outre, la coopération entre la Corée du sud et le Maroc au sein des Nations unies et d'autres organisations internationales devrait s'intensifier, reflétant la collaboration croissante entre les deux pays dans des domaines tels que la paix et la sécurité, la coopération internationale et le développement durable.
Les deux ministres ont également passé en revue le cadre juridique régissant la coopération entre les deux pays et ont décidé de le renforcer en vue de la nouvelle dynamique souhaitée par les deux parties. Dans ce contexte, trois accords ont été signés.
Le premier, relatif à la sécurité sociale, vise à initier une coopération étroite entre le Maroc et la Corée du sud à travers l'application de leurs législations similaires dans ce domaine, dans le but de répondre aux difficultés spécifiques rencontrées par les citoyens des deux pays et de les aider à bénéficier d'une protection globale, basée sur une perspective transnationale en matière d'égalité de traitement, de réciprocité et de préservation des droits acquis ou en cours d'acquisition, ainsi qu'en matière de transfert des droits.
Le deuxième accord est un cadre de coopération sur le changement climatique. Il vise à renforcer la capacité des deux pays à réduire ou à éliminer les émissions de gaz à effet de serre, à lutter contre les effets du changement climatique et à faciliter la transition vers une économie à faible émission de carbone pour les deux parties.
Le troisième accord concerne des prêts du Fonds de développement et de coopération économique de la Corée. Il vise à promouvoir la coopération entre le Maroc et la Corée du sud en fournissant des prêts pour la mise en œuvre de projets mutuellement convenus.