Maryam Radjavi appelle à un changement de régime en Iran

Maryam Radjavi et les membres du Parlement européen - PHOTO/NCRI
La présidente du Conseil national de la résistance iranienne a comparu devant les membres du Parlement européen le mercredi 20 novembre. 
  1. La voie du changement démocratique 
  2. Un appel à une politique occidentale décisive 

La présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), Maryam Radjavi, a été invitée à prendre la parole lors d'une grande réunion au Parlement européen. 

De nombreux députés européens de différents groupes politiques ont assisté à cette réunion et ont discuté avec elle de la situation actuelle en Iran et des perspectives de changement démocratique dans le pays. 

Maryam Radjavi a souligné la nécessité d'un changement de régime en Iran et le rôle de la résistance organisée. Elle a salué les efforts précédents du Parlement, y compris les résolutions en faveur de la désignation du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) comme organisation terroriste, mais a regretté l'absence de mise en œuvre. Elle a critiqué le fait que l'UE n'ait pas activé le mécanisme de retour en arrière pour contrer les violations des accords internationaux par le régime, en particulier en ce qui concerne ses activités nucléaires. 

Mme Radjavi a souligné l'histoire de l'oppression du régime clérical, citant plus de 100 000 exécutions politiques et une forte augmentation des exécutions sous l'administration actuelle. Elle a souligné que le régime iranien donne la priorité à l'exportation du fondamentalisme, du terrorisme et du bellicisme pour assurer sa survie. Cependant, elle a affirmé que la guerre ultime du régime est contre son propre peuple, comme en témoignent les protestations et les soulèvements généralisés au fil des ans. 

Maryam Radjavi et les membres du Parlement européen - PHOTO/NCRI

La voie du changement démocratique 

Mme Radjavi a affirmé que le changement démocratique en Iran est possible grâce au peuple iranien et à sa résistance organisée. Elle a présenté cinq éléments clés : 

1. Les unités de résistance 

Dirigées par des femmes courageuses, les unités de résistance démantèlent l'oppression du régime. Leurs activités ont été présentées lors du Sommet mondial pour un Iran libre en juillet 2024. 

2. L'Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI) 

Forte d'une histoire de 60 ans de résistance à la dictature, l'OMPI est un mouvement bien organisé, reconnu pour son rôle dans la révélation des secrets du régime, y compris ses ambitions nucléaires. 

3. Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) 

Coalition démocratique de groupes d'opposition comprenant de nombreuses personnalités universitaires et culturelles, le CNRI prône diverses libertés, l'égalité et un Iran laïque et non nucléaire. Il s'agit de la plus ancienne coalition de l'histoire politique iranienne, qui a consenti d'importants sacrifices pour sa cause. 

4. Soutien de la diaspora 

Les expatriés iraniens et les exilés politiques soutiennent le mouvement de résistance, organisé à travers un réseau de 320 associations dans le monde. Le mouvement fonctionne de manière indépendante et finance ses activités grâce aux contributions de ses membres et de ses sympathisants. 

5. Soutien mondial au plan en 10 points pour un avenir démocratique en Iran 

Ce soutien comprend 

a) Des déclarations de la majorité des 34 corps législatifs d'Europe et d'Amérique, et des parlements du monde arabe. 

b) En outre, une déclaration signée par 137 anciens dirigeants mondiaux et 80 lauréats du prix Nobel appelant à l'établissement d'une république démocratique et affirmant clairement qu'il n'y a pas de place en Iran pour une dictature religieuse ou une monarchie. 

Une vision pour l'avenir de l'Iran Elle a exposé le plan de l'IRNC pour le transfert du pouvoir après la chute du régime : un gouvernement intérimaire organisera des élections pour une assemblée constituante dans les six mois, après quoi la souveraineté sera transférée aux représentants du peuple. Cette approche garantira une transition pacifique vers la démocratie. 

Elle a rejeté la propagande du régime sur l'absence d'alternative viable, l'inévitabilité du chaos ou la partition de l'Iran, et a souligné que des millions d'Iraniens à l'étranger sont prêts à aider à la reconstruction du pays. 

Maryam Radjavi et les membres du Parlement européen - PHOTO/NCRI

Un appel à une politique occidentale décisive 

Mme Radjavi a critiqué la politique de l'Occident qui, depuis des décennies, ignore la résistance organisée de l'Iran. Elle a appelé à la fin de la complaisance et a exhorté l'UE à prendre une position ferme contre ce fascisme religieux. Soutenir le désir du peuple iranien de changer de régime et d'accéder à la démocratie est essentiel pour la stabilité régionale et mondiale. 

Elle a félicité la nouvelle direction de l'Union européenne et a exprimé son espoir que l'UE adopte une politique ferme à l'égard du régime terroriste et hostile des mollahs, en rejetant toute forme d'apaisement. 

Elle a conclu en réaffirmant l'engagement de la Résistance en faveur de la liberté et de l'égalité, comme l'exprime le slogan : « Pas de hijab obligatoire, pas de religion obligatoire et pas de gouvernement obligatoire ».