Nasser Bourita reçoit Staffan de Mistura et souligne le soutien international à la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental
Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, a reçu à Rabat Staffan de Mistura, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies (ONU) pour le Sahara occidental, avant les prochaines consultations informelles du Conseil de sécurité en avril sur le différend sahraoui.
Cette rencontre s'est déroulée dans le cadre de la tournée que mène actuellement le représentant des Nations unies, qui continue de promouvoir les négociations entre les parties concernées pour régler la question du Sahara occidental, un problème qui dure depuis près de cinq décennies depuis la fin de la période coloniale espagnole.
Nasser Bourita était accompagné d'Omar Hilale, représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, ce qui témoigne de l'importance que le royaume marocain accordait à la rencontre avec Staffan de Mistura.
Les diplomates marocains ont souligné le grand soutien international que le Maroc a reçu de la part de plus d'une centaine de nations en ce qui concerne son plan d'autonomie pour le Sahara occidental, ce qui représente un appui remarquable pour la nation nord-africaine, qui considère ce territoire comme faisant partie de ses provinces du sud.
Le Maroc propose pour le Sahara occidental une formule d'autonomie étendue sous souveraineté marocaine, dans le respect des résolutions de l'ONU, qui accorderait une grande capacité d'autonomie aux autorités sahraouies et impliquerait un plan de développement économique et social important dans tous les domaines, laissant la défense et la politique étrangère entre les mains de l'État marocain. Des puissances importantes ont apporté leur soutien à l'initiative du royaume marocain, comme les États-Unis, la France, les Émirats arabes unis, Israël, l'Allemagne ou même l'Espagne, qui la considèrent comme la plus sérieuse, crédible et réaliste pour résoudre le différend sahraoui.
Face à cette vision, on trouve la proposition du rival Front Polisario, soutenu par l'Algérie, qui revendique la tenue d'un référendum d'indépendance du peuple sahraoui, qui bénéficie de beaucoup moins de soutien international et qui est difficile à concrétiser, selon divers analystes, pour des raisons telles que l'élaboration d'un recensement électoral, compte tenu dans ce cas de la division de la population entre les zones contrôlées par le Maroc dans ses provinces dites du sud et les réfugiés dans les camps sur le territoire algérien, qui vivent dans des conditions très difficiles dans des campements comme ceux de Tindouf avec très peu de ressources.
Nasser Bourita et Omar Hilale ont souligné le message du roi Mohammed VI selon lequel la proposition du Maroc est beaucoup plus réaliste et bénéficie d'une large acceptation mondiale, contrairement aux thèses de l'opposition et des indépendantistes qui seraient plus éloignées de la réalité et d'une solution réalisable et bénéfique pour les Sahraouis.
Le monarque alaouite a déjà fait référence à l'Algérie en indiquant qu'il regrettait que certains pays restent attachés à des « visions obsolètes » et « coincés dans des récits du passé » tout en continuant à s'opposer à la récupération par le Maroc de ses provinces du sud.
« Il est temps que les Nations unies assument leurs responsabilités et expliquent la grande différence entre le monde réel et légitime, représentée par le Maroc dans son Sahara, et une monde figé dans le temps, déconnecté de la réalité et des événements qui ont eu lieu », a déclaré le roi du Maroc lors d'un discours prononcé l'année dernière à l'occasion de la célébration du 49e anniversaire de la Marche verte, qui a marqué l'entrée des Marocains sur le territoire revendiquant leurs droits sur celui-ci après la fin de la période coloniale espagnole.