La Guardia Civil et la DGST ont mené une opération conjointe qui a abouti à l'arrestation de deux personnes accusées de diffuser et d'endoctriner des jeunes sur les réseaux sociaux

Nouveau coup dur pour le djihadisme grâce à la coopération entre le Maroc et l'Espagne

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Les bonnes relations actuelles entre l'Espagne et le Maroc continuent de porter leurs fruits en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme. Grâce à cette coopération bilatérale, la "plus grande structure djihadiste en Espagne" dans le domaine du recrutement de jeunes sur les réseaux sociaux a été démantelée, selon la RTVE.

L'opération a abouti à l'arrestation de deux personnes à Zamora et Valence, qui ont déjà été placées en détention provisoire à la demande du ministère public pour des délits présumés d'appartenance à une organisation terroriste, d'endoctrinement et de recrutement de mineurs. Comme l'ont rapporté les médias espagnols, ces arrestations ont eu lieu dans le cadre d'une procédure préliminaire qui reste secrète et qui a été engagée en novembre de l'année dernière devant le tribunal central d'instruction 6 de l'Audiencia Nacional sur la base d'un rapport de la Guardia Civil pour l'interception de communications.

Ce nouveau coup porté au djihadisme a été possible grâce à l'action conjointe du service d'information de la Guardia Civil espagnole et de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST) marocaine et souligne l'importance du partenariat bilatéral entre les deux pays pour faire face à un ennemi commun.

La Guardia Civil a commencé à enquêter en 2022 sur les deux détenus qui, bien que se trouvant dans différentes provinces espagnoles, opéraient de manière coordonnée pour recruter et endoctriner des jeunes dans le djihadisme à travers les réseaux sociaux. Cet endoctrinement visait surtout les jeunes de 18 ans et les mineurs. Pour ce faire, les détenus ont utilisé les principaux réseaux sociaux utilisés par les personnes de cette tranche d'âge.

Tous deux ont élaboré et publié le contenu terroriste en espagnol et sélectionné les utilisateurs à endoctriner, qui sont ensuite devenus membres d'un groupe privé géré par les deux hommes arrêtés. Le groupe comprenait des dizaines de personnes originaires de plus de dix provinces espagnoles différentes.

En outre, outre les activités virtuelles, les enquêtes ont permis de détecter des graffitis dans les rues faisant l'éloge du groupe terroriste Daesh, tels que "Dawlat al islam baquiyah", qui signifie "l'État islamique demeure et s'étend".