Les partis palestiniens se réuniront au Caire le 8 février pour discuter des élections
Les factions palestiniennes se réuniront le 8 février au Caire pour discuter des élections prévues cette année, ont annoncé plusieurs organisations, qui ont reçu des invitations officielles de l'Égypte.
Lors de cette réunion, initialement prévue le mois dernier et reportée au début du mois de février, les parties discuteront des détails du processus pour la tenue d'élections législatives le 22 mai et d'élections présidentielles le 31 juillet. S'ils se concrétisent, ce sera la première fois que des Palestiniens se rendront aux urnes depuis 2006.
Quatorze factions participeront à la réunion, dont le parti nationaliste Al-Fatah - dirigé par le président palestinien Mahmoud Abbas - et le mouvement islamiste Hamas, le dirigeant de facto de Gaza.
Ces deux organisations sont à couteaux tirés depuis 2007, lorsque le Hamas a pris le contrôle de la bande et a chassé les forces de l'Autorité nationale palestinienne (ANP), dominées par Al-Fatah.
Les tentatives de réconciliation entre les deux parties se sont répétées depuis lors sans succès, mais elles se sont récemment rapprochées et sont prêtes à aller de l'avant pour faciliter la tenue d'élections.
Jibril Rajoub, membre du Comité central d'Al-Fatah, a déclaré que la réunion en Égypte s'inscrit dans le cadre d'un "large dialogue national" auquel son parti participera "avec un esprit ouvert".
Le Hamas, pour sa part, a déclaré que la réunion devrait servir à préciser les enjeux des élections, "visant à réaliser l'unité nationale" et à "solidifier le système politique palestinien".
Le 15 janvier, Abbas a publié un décret appelant la population palestinienne à se rendre aux urnes pour la première fois depuis 15 ans. Les dernières élections présidentielles ont eu lieu en 2005, et la dernière fois qu'un parlement a été élu, c'était en 2006.
Selon les derniers chiffres, quelque 2,5 millions de Palestiniens devraient voter à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Toutefois, la mise en œuvre du processus électoral devrait être complexe en raison de la fragmentation des territoires palestiniens occupés, et de nombreux mécanismes sont encore flous.