Le président algérien appelle à des élections en Libye
L'Afrique du Nord se concentre sur la Libye. Le pays africain est en conflit depuis plus de neuf ans, depuis la mort de Kadhafi en 2011 et le déclenchement de la guerre civile en 2014.
Les parties belligérantes se sont maintenant assises pour discuter et se mettre d'accord sur une paix durable et beaucoup recommandent des mesures pour améliorer la situation. Dans ce cas, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a expliqué que « les élections sont le seul moyen de reconstruire la Libye, quelles que soient les difficultés à affronter ».
La Libye a actuellement deux gouvernements : le GNA, dirigé par le Premier ministre Fayez Sarraj, et le parlement oriental de Tobrouk, créé en 2014 et associé à l'Armée nationale libyenne (LNA, par son acronyme en angais) commandée par le maréchal Khalifa Haftar.
Début septembre, les deux parties sont parvenues à un accord sur la nécessité de converger vers des « engagements importants » pour la fin du conflit en Libye, ont-ils annoncé après le premier contact à Bouznika, au Maroc.
Tebboune insiste sur le fait que la seule façon de reconstruire la Libye est d'organiser des élections. Le président a comparé le cas libyen à celui d'un corps effondré, que les médecins cherchent à vacciner avec de l'aspirine pour le sauver, mais il est trop tard.
La métaphore tente de faire comprendre que les vaccins ne sont plus utiles. Tebboune a souligné que la seule façon de reconstruire la Libye est de lui donner une légitimité populaire en organisant des élections. « Il n'est pas possible de réunifier les institutions sans se mettre d'accord sur une personne légitime élue par tout le peuple libyen », a souligné le président voisin.
Il n'y a toujours pas de noms sur la table pour lancer une campagne électorale. Ce sera un long processus dans lequel les deux parties opposées devront se mettre d'accord. La guerre civile en Libye fait rage depuis 2014 et est devenue un scénario de guerre internationale impliquant différentes puissances étrangères ayant des intérêts différents sur le terrain.
Le LNA à Haftar est soutenue par l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'Égypte, la Russie et la France, tandis que le GNA reçoit un soutien militaire de la Turquie et un soutien financier du Qatar, et est reconnue par les Nations unies (ONU) depuis 2016.
Tous ces acteurs doivent s'écarter pour que les Libyens puissent dialoguer sans pression et pour que, comme l'explique et insiste Tebboune, ils puissent faire des élections et repartir de zéro.