Le Qatar veut rétablir la relation entre les pays du Golfe et l'Iran
Le ministre qatari des affaires étrangères, Cheikh Mohamed bin Abdulrahman al-Thani, a accordé une interview au média américain Bloomberg, suite à la fin du boycott de son pays par l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn et l'Egypte.
Au cours de l'entretien, le ministre des affaires étrangères a exprimé la volonté du Qatar de travailler pour que les pays du Golfe entament des discussions avec l'un de leurs principaux alliés, l'Iran. Le cheikh a montré l'espoir que ce dialogue puisse être développé et, selon lui, la volonté d'engager le dialogue est partagée par d'autres pays appartenant au Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui a tenu son 41e sommet il y a deux semaines.
M. Al-Thani a évoqué la possibilité d'un sommet entre les six pays membres du CCG - l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Bahreïn, Oman, le Qatar et le Koweït - et la République islamique d'Iran. Il a également souligné que l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche et la possibilité qu'il réduise la pression sur Téhéran créeraient un contexte idéal pour les capitales alignées sur Washington, principalement Riyad, pour accueillir un début de relations avec le pays des ayatollahs.
Suite à la déclaration d'Al-Ula, le Qatar a été libéré du blocus imposé par ses voisins, entre autres, en raison de la bonne entente entre l'Iran et le Qatar. La levée du blocus et le retour à la normalité dans la péninsule arabique pourraient donc être un premier pas dans cette direction. Toutefois, il s'agit d'une proposition ambitieuse pour laquelle la position des États-Unis avec l'Iran sera essentielle, car la position ferme de M. Trump a été largement applaudie dans le Golfe.
Le Qatar a laissé entendre que la politique régionale du nouveau président américain sera plus souple et que les excellentes relations entre Washington et Doha pourraient être un argument de poids pour que le Qatar puisse servir de médiateur entre ces deux pays, qui sont confrontés, entre autres, à la question nucléaire. Un exemple du revirement de la politique américaine pour la région est la nomination de certaines des personnes qui ont participé à la signature et au développement de l'accord nucléaire que Trump a ensuite décidé de quitter.
En attendant l'issue de la volonté américaine, le Qatar veut devenir un acteur majeur dans tout ce qui concerne l'Iran, en profitant de son retour complet dans un forum tel que le Conseil