Tirés ou sévèrement battus en Iran

Selon l'ONU, 23 mineurs ont été tués lors de la répression des manifestations en Iran

PHOTO/AFP - Des Iraniens manifestent à Sanandaj, capitale de la province iranienne du Kurdistan, le 19 septembre 2022, à la suite de la mort controversée d'une jeune femme kurde détenue par la "police des mœurs", qui applique des codes vestimentaires stricts

Selon les Nations unies (ONU), 23 mineurs ont été tués et de nombreux autres blessés lors de la répression des manifestations en Iran, après avoir été abattus à bout portant par des balles réelles ou des boulettes de métal, ou avoir été brutalement battus. 

"Certaines écoles ont été perquisitionnées et des enfants ont été arrêtés par les forces de sécurité. Certains directeurs d'école auraient également été arrêtés", a déclaré mardi Ravina Shamdasani, porte-parole du Bureau des droits de l'homme des Nations unies. 

L'agence sait que le ministère iranien de l'Éducation a lui-même confirmé il y a quelques jours qu'un nombre non précisé d'enfants avaient été envoyés dans des centres de traitement psychologique après avoir été arrêtés lors des manifestations antigouvernementales. 

Les manifestations citoyennes ont maintenant un mois, ayant éclaté à la suite de la mort de Mahsa Amini, 22 ans, qui avait été arrêtée trois jours plus tôt par la "police des mœurs" pour avoir prétendument porté le voile de manière incorrecte et qui est morte en détention. 

En outre, l'ONU dispose d'informations sur des "arrestations massives" de défenseurs des droits de l'homme, de journalistes, d'étudiants, d'avocats, de militants écologistes, d'artistes et de toute personne pouvant être perçue comme un opposant au régime. 

Nombre d'entre eux ont été envoyés à la prison d'Evin, située à Téhéran, où, samedi dernier, un incendie majeur a fait au moins huit morts et plus de 60 blessés parmi les détenus, selon les rapports officiels. 

Cependant, l'ONU considère que les éléments de l'incendie ne sont pas clairs. Certains prisonniers auraient été battus pendant l'incident et transférés vers d'autres lieux de détention. 

L'ONU a dénoncé à plusieurs reprises des situations de torture et de négligence médicale dans les prisons iraniennes, ainsi que des procédures illégales portant atteinte aux droits des détenus, comme le fait de leur refuser l'accès à un avocat ou de les garder au secret.