Un nouvel attentat au Niger fait 50 morts

Le Niger est en proie au terrorisme djihadiste. Il y a eu récemment plusieurs incidents violents dans la région du Sahel, perpétrés par des groupes de militants. Le gouvernement du Niger a confirmé que des hommes armés ont tué plus de 50 civils lors d'une attaque terroriste présumée près de la frontière avec le Mali hier.

Cette attaque intervient dans un contexte d'incertitude électorale. Les militants présumés ont fait irruption dans deux villages de l'ouest du Niger dans la nuit de samedi à dimanche.

Les hommes armés ont attaqué le village de Tchoma Bangou, dans la région de Tillabéri, à quelque 150 kilomètres au nord de Niamey, où ils ont tué une demi-centaine de personnes, et ont également attaqué le village voisin de Zaroumdareye, laissant un nombre indéterminé de victimes.

Quelques heures avant l'attaque, un groupe lié à Al-Qaida avait reconnu sa responsabilité dans le meurtre de trois soldats français lors d'une attaque séparée lundi dernier au Mali. 

Cette attaque coïncide également avec l'annonce des résultats des élections présidentielles de dimanche dernier, qui ont donné la victoire au candidat officiel et ancien ministre des affaires étrangères Mohamed Bazoum, bien qu'il devra se rendre au second tour le 21 février car il n'a pas réussi à obtenir plus de 50% des voix.

A la lumière des attaques de samedi, le ministre de l'intérieur Alkache Alhada a déclaré que des soldats avaient été envoyés dans la région. La région nigériane de Tillabéri, où sont situés les villages, se trouve dans la zone dite des trois frontières entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso, qui a été en proie à des attaques djihadistes ces dernières années et semble se développer ces derniers mois.

Jusqu'à présent, aucun groupe n'a revendiqué l'attaque, bien qu'elle présente de nombreuses similitudes avec les actions des djihadistes qui opèrent souvent dans la région.