L'Asociación Cooperación Internacional Alhayat, une ONG espagnole, demande une "enquête indépendante" sur la situation des citoyens dans les camps

Une ONG dénonce la "répression armée" à Tindouf

Tinduf - PHOTO/FILE
photo_camera REUTERS/BORJA SUAREZ - Camp de réfugiés de Tindouf, Algérie

Une fois de plus, la grave situation humanitaire dans les camps de Tindouf suscite l'inquiétude de la communauté internationale. Cette fois, c'est une ONG espagnole, Asociación Cooperación Internacional Alhayat, qui élève la voix pour dénoncer les violations qui ont lieu dans les camps de la province algérienne.

Dans une lettre adressée au Secrétaire général des Nations Unies, au ministère espagnol des Affaires étrangères et au Président du Parlement andalou, l'ONG basée à Séville dénonce la "répression armée" dont sont victimes les personnes déplacées. De même, dans la note - à laquelle l'agence de presse marocaine Moroccan News Agency a eu accès - l'ONG espagnole demande l'ouverture d'une "enquête indépendante" par une agence de l'ONU dans le but de recommander des mesures de protection pour les déplacés de Tindouf.

La lettre de l'ONG tient pour responsables le Front Polisario et les autorités algériennes - les camps étant situés sur le territoire algérien - et demande que justice soit faite et que l'impunité cesse. Elle insiste également sur le respect des normes internationales, la protection des droits de l'homme, le maintien et la consolidation de la paix.

Ce n'est cependant pas la première fois qu'une ONG dénonce la gravité de la situation à Tindouf. L'ONU elle-même a mis en garde contre l'aggravation des conditions dans les camps, soulignant l'insécurité alimentaire et les violations des droits de l'homme.

D'autres organisations et associations ont dénoncé le détournement de l'aide humanitaire destinée aux camps par les autorités du Polisario, ainsi que le recrutement d'enfants soldats, contraire aux lois internationales sur l'enfance. A cet égard, le Maroc s'est exprimé à plusieurs reprises, condamnant "l'endoctrinement et le recrutement" de mineurs par les milices du Polisario. 

D'autre part, le Polisario a récemment arrêté l'activiste Mohamed Salem Sueid Malainin, un ressortissant espagnol, après qu'il ait dénoncé la corruption et le trafic illégal de carburant. L'arrestation de l'activiste a provoqué des manifestations qui ont été réprimées.

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