Les zones les plus touchées sont les zones rurales d'Al Haouz et de Taroudant

Le bilan du tremblement de terre au Maroc dépasse les 2 000 morts

AFP/FADEL SENNA - Los rescatistas utilizan una pequeña excavadora para buscar supervivientes bajo los escombros de una casa derrumbada en Moulay Brahim, provincia de Al Haouz, el 9 de septiembre de 2023, tras el terremoto
AFP/FADEL SENNA - Des sauveteurs utilisent une petite pelleteuse pour chercher des survivants sous les décombres d'une maison effondrée à Moulay Brahim, dans la province d'Al Haouz.

Le tremblement de terre de magnitude 7 sur l'échelle de Richter qui a frappé le Maroc dans la nuit de vendredi à samedi a déjà fait plus de 2 000 morts, selon le dernier bilan communiqué par les autorités du pays. En outre, plus de 2 000 personnes ont été blessées. Les régions qui ont le plus souffert du tremblement de terre sont Al Haouz et Taroudant, où l'on dénombre respectivement 1 293 et 452 morts.

Les autres régions touchées par ce séisme dévastateur sont Chichaoua (191 morts), Ouarzazate (41), Marrakech (15), Azilal (11), Agadir (5), Casablanca (3) et la province d'El Youssoufia (1).

Ce tremblement de terre, dont l'épicentre se situe dans la ville d'Ighil, à une soixantaine de kilomètres de Marrakech, est le plus grave qui ait frappé le pays depuis février 1960. Environ 20 minutes après la première secousse, une réplique de magnitude 4,9 s'est produite.

La médina de Marrakech, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, a été particulièrement touchée par le séisme, mais les zones les plus préoccupantes sont les régions rurales d'Al Haouz et de Taroudant.

En raison de cette tragédie, le Maroc a décrété trois jours de deuil national. Le roi Mohammed VI a également suspendu ses vacances pour présider une réunion d'urgence avec le gouvernement et les forces de sécurité, qui travaillent sans relâche pour retrouver d'autres survivants.

Sur instruction du roi, les Forces armées royales ont déployé d'importants moyens humains et logistiques, ainsi que des unités d'intervention spécialisées pour venir en aide aux victimes.

Le monarque marocain a exhorté le gouvernement et toutes les autorités à poursuivre les opérations de recherche et de sauvetage. Il a également demandé la mise en place immédiate d'un comité interministériel chargé d'élaborer un programme urgent de réhabilitation et d'aide à la reconstruction des maisons détruites dans les zones touchées, et ce dans les plus brefs délais. Ces mesures visent également à aider les personnes vulnérables, en particulier les orphelins.

La liste des actions urgentes comprend également la création d'un compte bancaire spécial par le Trésor et Bank Al Maghrib pour recevoir les contributions des citoyens, ainsi que des institutions publiques et privées souhaitant apporter leur aide.

Un soutien international fort

Le monde entier s'est tourné vers le Maroc au lendemain de la tragédie. Même l'Algérie voisine, qui a rompu ses liens avec Rabat en août 2021, a annoncé qu'elle ouvrirait son espace aérien aux vols humanitaires à destination du Royaume.

L'autre voisin du Maroc, l'Espagne, a déjà proposé d'envoyer des sauveteurs, comme l'a déclaré à la presse le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, qui a également assuré que le Maroc avait demandé de l'aide à l'Espagne.

Le Président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez a exprimé sa "solidarité et son soutien" au pays nord-africain, réaffirmant l'aide de toute l'Union européenne "en tant qu'amis et alliés". Le chef de l'opposition et président du Parti populaire, Alberto Núñez Feijóo, a également manifesté son "soutien et sa solidarité" avec le Maroc après le tremblement de terre.

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REUTERS/ABDELHAK BALHAKI - Vue d'ensemble des dégâts dans la ville historique de Marrakech.

De son côté, le roi Felipe VI a envoyé un télégramme à son homologue marocain, Mohammed VI, qu'il a qualifié de "cher frère". Le monarque espagnol lui a fait part, au nom de la maison royale, du gouvernement et du peuple espagnol, de ses "plus profonds sentiments de douleur pour les terribles conséquences".

D'autres alliés internationaux du Maroc se sont exprimés sur la question. Les États-Unis, par exemple, se sont engagés à fournir une "assistance significative" à la suite du tremblement de terre dévastateur survenu près de Marrakech. "Nous sommes également prêts à débloquer des fonds au moment opportun pour aider les Marocains à se relever et à faire face à cette horrible tragédie", a déclaré le conseiller adjoint américain à la sécurité nationale, Jon Finer. Le président Joe Biden a quant à lui publié une déclaration dans laquelle il se dit "profondément attristé".

Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a également souligné que le Royaume-Uni "est prêt à soutenir" le peuple marocain.

La grande majorité des pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient ont également exprimé leurs condoléances. L'Egypte, par exemple, a réaffirmé sa "solidarité indéfectible" avec le Royaume, tandis que l'Arabie Saoudite a exprimé le "soutien et la solidarité du Royaume avec le Maroc et son peuple frère dans cette grande épreuve".

Au niveau régional, Israël a également manifesté son soutien au pays africain à la suite de la tragédie, en offrant une aide humanitaire et une équipe de secours. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé via X qu'il avait "ordonné à tous les ministères et à toutes les forces d'aider, si nécessaire, le peuple marocain, y compris en préparant l'envoi d'une mission de secours dans la région". Le président Isaac Herzog a également adressé ses "plus sincères condoléances" au roi Mohammed VI.