Marruecos anuncia una reforma sanitaria y la nueva Carta de Inversiones

Le Maroc annonce un changement dans sa législation. Le royaume alaouite doit procéder à une série de réformes dans le secteur de la santé. En outre, le Conseil des ministres a annoncé qu'une nouvelle Charte de l'investissement a été approuvée pour améliorer ce domaine. La nouvelle a été annoncée par le Palais royal, où le roi Mohammed VI a présidé un Conseil des ministres qui a pris cette série de décisions.
Dans le cas de la réforme de la santé, le ministre de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, a fait une présentation sur le projet de loi-cadre sur le système national de santé. Taleb a confirmé que le Royaume est prêt pour la refonte de son système de santé et que la protection sociale sera finalement intégrée dans le droit marocain.
La réforme s'appuiera sur quatre piliers fondamentaux qui amélioreront l'ensemble du système de santé au Maroc. Le premier d'entre eux visera à renforcer la gouvernance du système de santé afin de promouvoir des mécanismes de régulation des actions des groupes d'intérêt. Cela consolidera la bonne gestion des hôpitaux et imposera une planification égale de l'offre de soins. Cela se fera par la création de plusieurs institutions telles que la Haute autorité de santé, une Agence des médicaments et des dispositifs médicaux et une Agence du sang et des produits sanguins.
Au niveau central, des groupes sanitaires territoriaux seront créés pour organiser et remplir les fonctions de l'ensemble du territoire. Ils seront chargés de l'élaboration et de la mise en œuvre du programme régional national, ainsi que du renforcement des mécanismes visant à promouvoir la coopération entre les secteurs public et privé.
Le second s'engage à développer les ressources humaines des professionnels de la santé. Avec la création d'une loi sur l'administration de la santé publique, le capital humain dans le secteur public sera stimulé pour réduire les pénuries de personnel. Il réformera également le système de formation et s'efforcera d'offrir une meilleure qualité aux médecins marocains travaillant dans d'autres pays afin qu'ils puissent revenir au Royaume pour y exercer leur profession.
Le troisième facilitera l'accès des Marocains aux soins de santé et améliorera la qualité et la répartition des services hospitaliers dans tout le pays. La réhabilitation de toutes les structures de santé commencera prochainement, et une loi sera mise en œuvre qui rendra obligatoire le respect du parcours de soins et un système d'accréditation des établissements.
Enfin, l'ensemble du système de santé sera numérisé grâce à un bon équipement informatique permettant l'agrégation, le traitement et l'exploitation des informations relatives aux patients et au système de santé.
La Charte des investissements a été communiquée par le ministre délégué chargé de l'Investissement, de la Convergence et de l'Évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli. Le Maroc va commencer à devenir plus compétitif dans ce secteur et l'objectif principal sera d'améliorer l'impact de l'industrie. L'objectif est de stimuler la création d'emplois permanents et de réduire ainsi les inégalités économiques qui existent entre les provinces où il y a des investissements et celles où il n'y en a pas.
Le Maroc orientera les investissements vers des secteurs innovants et à forte valeur ajoutée. Cela permettra de parvenir à un développement durable et de renforcer l'attrait international du pays en termes d'attraction des investissements directs étrangers.
Cette Charte de l'investissement sera soutenue par un mécanisme dédié à la recherche de projets stratégiques et trois autres, plus petits, qui seront chargés de promouvoir les PME et les entreprises du pays qui souhaitent s'internationaliser. En outre, les processus seront numérisés pour faciliter les procédures et la participation des secteurs privé et bancaire aux investissements sera renforcée.
Le Maroc a également approuvé d'autres projets de loi pour l'amélioration du pays. L'un d'entre eux concerne l'utilisation des armes à feu par la population. Pour empêcher quiconque d'utiliser une arme à feu, un registre électronique national des armes à feu sera mis en place et des contrôles seront imposés aux lieux de vente d'armes à feu.
Une autre portera sur le contrôle de l'exportation et de l'importation de certains biens, à savoir les services à double usage, civils, militaires et connexes. L'administration de la Commission spéciale sera habilitée à choisir ce qui sort du pays et ce qui y entre et en sort, empêchant ainsi les actes illégaux.
Le dernier sera la création du poste d'attaché militaire auprès des ambassades d'Inde et de Turquie au Maroc.