L'Europe tend la main aux jeunes pour construire un nouvel avenir
Le séminaire de la Conférence sur l'avenir de l'Europe convoqué par le Conseil fédéral espagnol du Mouvement européen présidé par Francisco Aldecoa, en collaboration avec l'Université Complutense, la Commission européenne et le Parlement européen, s'est tenu dans un contexte marqué par l'incertitude de l'avenir de l'UE en raison de la pandémie.
Dans ce cadre, la Conférence s'est fixé comme objectif la participation active et directe des jeunes, considérant ce secteur de la population comme essentiel dans la mise en œuvre de réponses et de solutions aux principaux défis de l'Union européenne.
Après la signature de la déclaration commune sur la conférence sur l'avenir de l'Europe, Madrid a accueilli la conférence sur l'avenir de l'Europe dans l'auditorium de l'université Complutense de Madrid, dans le but d'intégrer les citoyens dans les processus politiques européens et de débattre des questions qui les concernent le plus. Selon le président Aldecoa : "Dans le processus de construction européenne, les universités ont un rôle fondamental à jouer".
Après l'inauguration, présentée par la directrice du Parlement européen, María Andrés, la présidente du Mouvement européen international, Eva Maydell et le directeur de l'École diplomatique, Alberto Antón, plusieurs débats ont été organisés avec des personnalités académiques et des professeurs de premier plan. Le thème principal des débats tournait autour de l'importance d'écouter les citoyens afin de mener des politiques plus démocratiques et sociales qui briseraient les structures de décision dans un débat intergénérationnel.
Lors de la conférence, les jeunes, secteur auquel s'adresse l'esprit du colloque, étaient particulièrement concernés. Ce sont eux qui ont abordé les questions qui préoccupent le plus les jeunes, comme le chômage des jeunes, la difficulté d'accès à un travail décent et la politique fiscale de l'UE. Selon les données recueillies par Statista, l'Espagne est en tête du classement pour le taux de chômage des jeunes avec 40,2%, suivie de la Grèce (33%), de l'Italie (29,7%) et de la Lituanie (24,9%). Selon les participants, "l'Europe est appelée à se réformer et à atténuer les effets économiques et sociaux de la pandémie de COVID".
Les membres ont souligné la nécessité d'organiser cette conférence en raison de son importance pour favoriser l'inclusion des jeunes dans les processus législatifs et leur responsabilité dans la construction d'un avenir européen solide et durable. De même, le débat a été marqué par une forte préoccupation pour le manque de connaissances des jeunes et leur manque d'intérêt pour les institutions européennes. Le président de "Europa en suma", Juan Cuesta, a souligné que lors des élections européennes de 2014, seuls 28% des jeunes ont participé au vote.
Selon M. Cuesta, cette désinformation peut être marquée par le peu d'informations données sur le sujet à l'école et dans les établissements scolaires, en plus de l'ignorance.
Parmi les principaux objectifs de la conférence, l'importance de générer un débat social structuré et inclusif dans lequel règne la transversalité est soulignée. Conformément à l'événement, ce processus viserait à écouter la population afin de construire un schéma décisionnel ascendant et non l'inverse.
L'une des mesures les plus importantes proposées était la transformation d'une démocratie participative en une démocratie représentative consolidée. D'autre part, le concept d'unanimité et la gouvernance sont des notions qui ont acquis une pertinence particulière en tant que politiques qui devraient être présentes dans les solutions futures de l'UE. Parallèlement, l'avenir de l'UE entend pouvoir "faire un pas en avant" dans ce "processus constituant encore ouvert". L'UE lance ainsi un appel à continuer à "défendre une noble cause pour la survie et la paix".
Un autre aspect important qui a été abordé est la lutte et l'intégration de la défense des droits des femmes dans les mesures visant à mettre fin à l'écart salarial et le collectif LGTBIQ, puisque "nous ne pouvons pas construire l'Europe contre eux". D'autre part, l'un des grands défis proposés était la transformation numérique de l'UE afin de se moderniser et de s'adapter au contexte numérique dans lequel nous vivons afin d'être aussi inclusif, efficace et productif que possible.
L'événement s'est terminé par l'intervention du recteur de l'Université Complutense de Madrid, Joaquín Goyache Goñi, qui a assuré que les Européens "ne sont pas ensemble pour le plaisir, nous sommes ensemble pour faire de grandes entreprises, pour construire ce projet européen dont nous faisons partie".
