Le ministre des affaires étrangères Nasser Bourita a souligné l'importance d'agir dans un contexte tel que celui qui prévaut actuellement, marqué par les effets négatifs de la pandémie

Marruecos decide incrementar la contribución al Fondo Central de Respuesta a Emergencias (CERF)

PHOTO/AP - Le ministre marocain des affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita

Le Maroc, qui a été élu le mois dernier par le Secrétaire général des Nations unies comme membre consultatif du Fonds central d'intervention pour les urgences humanitaires (CERF), a décidé d'augmenter sa contribution au budget annuel en allouant 100 000 dollars pour l'année 2021. Pour la première fois, il est représenté au sein de cet organe, qui est composé de 18 experts et dont la mission est de fournir au Secrétaire général des conseils sur l'utilisation et l'impact du CERF.  

Le CERF est un fonds de secours humanitaire créé par l'Assemblée générale des Nations unies en 2006 pour aider les organisations humanitaires à fournir rapidement des secours et une assistance aux victimes de situations d'urgence complexes. 

Le choix du Maroc a été perçu par Rabat comme une reconnaissance de son engagement dans l'aide humanitaire, qui a récemment pris la forme de missions telles que le déploiement d'un hôpital militaire de campagne à Beyrouth suite à l'explosion dans le port de la capitale libanaise, qui a dévasté la ville.  

Le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, a souligné dans son discours à la conférence des donateurs du CERF l'engagement du pays nord-africain en faveur de l'aide humanitaire. Il a déclaré qu'en tant que donateur et membre du conseil consultatif du CERF, il apprécie la réponse rapide et coordonnée aux crises humanitaires que permet cet organisme. Il a également souligné l'importance de jeter des ponts entre les projets humanitaires et de développement.  

Il a voulu valoriser chaque contribution comme contribuant à soulager la souffrance et à donner de l'espoir aux plus vulnérables, en ne laissant finalement "personne derrière". Il a rappelé que le Maroc contribue activement et constamment à atténuer l'impact des crises humanitaires à travers le monde. Il a donné comme exemple les 17 hôpitaux militaires créés par les Forces armées royales et les services fournis aux populations locales et aux réfugiés dans 14 pays sur plusieurs continents, ainsi que leur participation à des opérations de maintien de la paix.  

Le ministre s'est référé au discours du Roi Mohamed VI lors du premier sommet humanitaire mondial de 2016, dans lequel le monarque a souligné : "Depuis mon accession au trône du Royaume du Maroc, vous avez essayé de faire du travail humanitaire un des piliers de la politique étrangère du Royaume. Je suis particulièrement fier que le Maroc ait contribué de manière significative à atténuer les impacts des crises humanitaires où qu'elles se produisent, notamment dans les pays du Sud". Et il a salué le rôle de Mark Lowcock, chef des opérations du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), qui a réussi à accroître l'engagement des donateurs en faveur du CERF, en allouant cette année 730 millions de dollars aux victimes de conflits armés, de maladies et de catastrophes naturelles.  

Répondre à la pandémie 

M. Bourita a souligné l'importance d'agir dans un contexte comme celui que nous connaissons actuellement, dans lequel la pandémie a généré un besoin accru d'aide humanitaire, en particulier pour l'année à venir. L'Afrique sera l'un des continents qui en aura le plus besoin, comme l'a dit Mark Lowcock il y a une semaine. 

En tant que président de la section humanitaire du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC), le Maroc a appelé à l'action en soutenant des initiatives de grande envergure pour appuyer la réponse humanitaire au COVID-19.  

"Même en temps de pandémie, la solidarité du Maroc n'a jamais failli", a insisté le ministre, soulignant qu'ils ont fourni une aide médicale à 20 pays africains pour les aider à contrer les effets de la pandémie.  

Dans le cas de l'Afrique, il sera particulièrement nécessaire de fournir des fonds à certains pays du Sahel tels que la République démocratique du Congo, le Soudan, le Nigeria et l'Éthiopie.