Le Maroc lutte contre l'immigration clandestine

La Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) du Maroc a arrêté six personnes accusées d'avoir diffusé de faux contenus numériques faisant la promotion de l'immigration clandestine, une activité persécutée qui profite aux organisations criminelles et met en danger la vie de milliers de migrants qui risquent leur vie pour avoir un avenir meilleur, loin des mauvaises conditions de vie dans leur pays d'origine.
Comme l'ont rapporté plusieurs médias à l'époque, dont La Vie Eco, la DGST a arrêté ces six personnes soupçonnées d'incitation à la migration illégale dans les villes marocaines de Tétouan, Casablanca, Zoco Larbaa, Ksar El Kebir et Tanger.
Inmigrantes ilegales marroquíes han llegado a la playa de Tarajal (Ceuta) colándose entre los bañistas. Un policía resultó herido por una pedrada durante el asalto. pic.twitter.com/8QCcUjSTkn
— Vloonk (@vloonk) August 25, 2024
Les éléments du service préfectoral de la police judiciaire de Tétouan, en coordination avec les services de la DGST, ont réussi à arrêter ces six personnes, dont un mineur, âgées entre 16 et 31 ans, pour leur implication présumée dans la diffusion de fausses informations et de contenus numériques incitant à l'émigration clandestine, selon des informations reçues du territoire marocain.

Selon une source sécuritaire, les services de surveillance informatique de la DGST ont détecté des publications et des contenus numériques informant prétendument de la préparation d'un assaut contre la barrière de sécurité située entre la ville de Fnideq et la ville autonome espagnole de Ceuta et incitant les utilisateurs de sites et d'applications de réseaux sociaux à l'émigration clandestine.
Les enquêtes ont permis d'identifier les suspects et de les arrêter dans les villes de Tétouan, Casablanca, Zoco Larbaa, Ksar El Kebir et Tanger.
Imágenes de la entrada ilegal de inmigrantes en #Ceuta desde #Marruecos pic.twitter.com/LoxqWzedsB
— Indicativo Zeta (@Indicativo_Zeta) August 25, 2024
Les personnes en question font l'objet d'une enquête judiciaire menée sous la supervision du parquet compétent, afin de déterminer les véritables motivations de ces actes criminels présumés, a souligné la même source, ajoutant que les recherches et les investigations se poursuivent afin de mettre la main sur tous les complices impliqués dans la création et la diffusion de ce type de contenu.

Cette opération sécuritaire s'inscrit dans le cadre des mesures strictes et des efforts intenses déployés par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et la DGST elle-même pour lutter contre les réseaux impliqués dans la migration illégale et la traite des êtres humains.
L'immigration clandestine redevient un problème préoccupant, des centaines de migrants entrant illégalement dans des points névralgiques tels que Ceuta.
Récemment, plus de 300 migrants sont entrés illégalement par la clôture et le brise-lames de Ceuta en l'espace de deux semaines seulement.
Le ministère espagnol de l'Intérieur a rendu public le bilan des entrées au cours de la deuxième quinzaine d'août, avec une forte augmentation qui a suscité l'inquiétude au point de provoquer une réaction significative du Maroc et une augmentation des effectifs des forces de sécurité dans la ville de Ceuta, démontrant la bonne collaboration entre les forces de sécurité espagnoles et marocaines sur les questions de sécurité, telles que la lutte contre les bandes criminelles organisées qui se livrent au trafic illégal d'êtres humains.
Una argelina da a luz en la ciudad española de Ceuta tras nadar 5 horas desde Marruecos - Infobae https://t.co/VSXqjs4hvn
— KhLef (@Klefdaya) September 3, 2024
En 15 jours seulement, 312 personnes sont entrées par voie terrestre, c'est-à-dire par les barrières et les jetées. Au total, depuis le 1er janvier, 1 917 personnes sont entrées par la même voie. Cela reflète clairement la pression enregistrée au cours de cette période, lorsque des centaines et des centaines de personnes ont pris la mer avec l'intention de franchir, surtout, le brise-lames de Tarajal.
Par rapport à 2023, il y a une augmentation de 1.267 personnes, soit 194%.
Dans la même période, 15 jours, un total de 4 personnes sont entrées à Ceuta par la mer, c'est-à-dire dans des bateaux, comme l'a rapporté le média El Faro de Ceuta.
Récemment, la plage de Tarajal, dans la ville autonome de Ceuta, a également été évacuée en raison de l'entrée d'une douzaine de migrants, dont des enfants, en provenance du Maroc, après avoir atteint la côte à la nage.
Ils se sont mêlés aux baigneurs locaux profitant d'une journée à la plage, ce qui a semé la confusion parmi les forces de sécurité.

Une présence algérienne accrue
Parmi les groupes d'immigrants qui franchissent la frontière entre l'Espagne et le Maroc, on compte de plus en plus d'Algériens, qui tentent de rejoindre Ceuta en passant par le territoire marocain, comme le rapportent divers médias tels que Le 360 ou Assabah.
De plus en plus d'Algériens tentent de rejoindre la ville autonome espagnole de Ceuta via le Maroc, en attendant de pouvoir nager vers l'Espagne, au péril de leur vie.
Les migrants illégaux d'Algérie ont modifié leur trajectoire migratoire vers l'Europe. Alors qu'ils tentaient auparavant d'atteindre l'Europe via la Libye et la Turquie, ils essaient désormais de rejoindre les villes du nord du Maroc, d'où ils peuvent atteindre Ceuta avant de tenter la traversée vers l'Espagne.
Selon le média Assabah, le nombre d'Algériens entrant au Maroc a considérablement augmenté ces derniers temps.
Selon diverses sources, ces Algériens fuient la répression politique dans leur pays pour chercher de meilleures conditions de vie en Espagne et en Europe en général. Dans la région de Ceuta, ils se sentent plus en sécurité que sur les côtes algériennes, tunisiennes, libyennes ou turques, où les dangers sont plus grands face aux gangs basés dans ces régions qui utilisent des méthodes plus dures dans ce processus migratoire. Plusieurs de ces migrants pourraient être liés au mouvement social Hirak qui réclame depuis des années des changements structurels en Algérie face à la corruption du pouvoir établi dans un Etat dirigé principalement par le haut commandement de l'armée et le parti dominant du Front de libération nationale.