Le Mexique est le pays où le niveau de stress lié au travail est le plus élevé

Selon une étude réalisée par l'Internet Association MX et OCC Mundial, le Mexique est le pays où le niveau de stress lié au travail est le plus élevé. L'impact de la pandémie de COVID-19 et les conséquences de la maladie ont entraîné une augmentation des niveaux de stress et d'anxiété parmi les citoyens mexicains.

L'étude "Le stress au travail au Mexique" indique que 60 % des travailleurs mexicains ont souffert de stress ou d'anxiété à un moment donné, tandis que 23 % en souffrent quotidiennement. L'étude a révélé que 47 % des personnes interrogées disent avoir souffert de stress occasionnellement, déclenché par des situations spécifiques dans leur vie ; 30 % disent avoir rarement souffert de stress. 

"Par segments, les femmes sont les personnes qui souffrent le plus du stress lié au travail, à hauteur de 65%, ainsi que le groupe d'âge entre 30 et 49 ans, près de 70%", ajoute le rapport.

La symptomatologie est courante chez les personnes interrogées, qui déclarent que le stress lié au travail se manifeste par des maux de tête. Soixante-treize pour cent font état d'anxiété et d'irritabilité, 65 % disent souffrir d'une fatigue constante et durable, tandis que 55 % associent stress et anxiété. En outre, 44 % d'entre eux souffrent de maux d'estomac, de gastrite et d'autres troubles digestifs, selon l'étude réalisée par l'Internet Association MX et OCC Worldwide. 

Le stress se manifeste physiquement et psychologiquement, par un manque de motivation chez 51 % des personnes interrogées, des douleurs musculaires et des insomnies, qui entraînent également des changements de poids chez 22 % des personnes, ainsi que des problèmes de peau et une dépression.

Le Mexique enregistre 75 % de stress sur le lieu de travail, ce qui place le pays en tête des pays les plus touchés parmi les grandes économies mondiales, avec la Chine à 73 % et les États-Unis à 59 %, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
 

L'une des raisons qui touchent particulièrement les travailleurs mexicains est que le pays a l'une des durées de travail les plus longues au monde, malgré la pandémie. Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les Mexicains travaillent environ 2 124 heures par an, alors que la moyenne dans les autres pays de l'OCDE est de 687 heures par an.

Au cours de l'étude, 55 % des personnes interrogées déclarent que l'augmentation des heures de travail est due aux demandes incessantes de leur patron, 39 % disent que la charge de travail à la maison a augmenté, tandis que 30 % disent qu'elles reportent des tâches et finissent par les faire en dehors de leur emploi du temps.

L'étude révèle également que "la moitié des entreprises ne prennent pas de mesures pour réduire le stress de leurs employés lié au travail, ce sont donc les employés eux-mêmes qui cherchent des moyens de le réduire par le repos (53%), les activités physiques (48%) et les activités récréatives (28%)".

Face à la situation vécue par les travailleurs mexicains, le directeur de l'IMSS a annoncé la tenue du Congrès international "Environnements de travail, sûrs et sains" les 14 et 15 juillet 2022, à Monterrey, afin d'aborder les problèmes des employeurs et des travailleurs et d'essayer de changer l'approche répandue selon laquelle la santé est l'absence de maladie.

Coordinateur pour les Amériques : José Antonio Sierra.