Le mois de Ramadan commence

La communauté musulmane ahmadie explique les détails de cette célébration musulmane
PHOTO/PEXELS
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Le mois de Ramadan musulman commence au début du mois de mars 2025. 

 Le mois de ramadan est le neuvième mois du calendrier lunaire. Pendant ce mois, le jeûne est prescrit à tous les musulmans, sauf à ceux qui, pour des raisons d'âge, de santé, de grossesse, d'allaitement, etc., ne peuvent pas le pratiquer.  

Le jeûne est une pratique présente dans toutes les religions du monde. Dans le cas de l'islam, un musulman doit s'abstenir de manger, de fumer et d'autres restrictions, de l'aube au coucher du soleil pendant un mois lunaire complet. 

Dans l'article que nous incluons, nous voulons préciser que l'objet de l'abstention des besoins humains fondamentaux est d'établir un lien plus consolidé avec notre Créateur ; le jeûne ne sert à rien si l'on n'a pas l'intention de surmonter ses propres défauts et faiblesses. 

Le jeûne islamique est l'une des façons dont le musulman tente de se rapprocher de Dieu. Le Saint Coran décrit l'objet du jeûne : 

« Le jeûne vous est prescrit afin que vous glorifiiez Allah pour vous avoir guidés et que vous soyez reconnaissants. » (2:186).

En évitant la nécessité de préparer et de consommer de la nourriture, et en disposant de plus de temps pour lui-même, l'homme peut accorder plus d'attention aux questions spirituelles et se souvenir de Dieu plus souvent. D'autre part, la souffrance de la faim et de la soif aide l'homme à prendre conscience de la véritable valeur des faveurs et des bienfaits divins dont il jouit normalement, de sorte que sa gratitude envers Dieu augmente.  

L'homme n'apprécie pas à sa juste valeur ce qu'il possède et ne se rend compte de la véritable valeur de quelque chose que lorsqu'il le perd. Ainsi, lorsque l'homme s'abstient de manger et de boire pendant le jeûne et souffre de la faim et de la soif, il se rend compte du confort que Dieu lui a fourni et décide qu'il doit employer une vie aussi bénie à des occupations utiles et bonnes et ne pas la gaspiller à des fins futiles. 

De même, Dieu déclare dans le Saint Coran (2:184) que le but du jeûne est que l'homme atteigne l'état de « taqwa ». Le mot « taqwa » est utilisé dans le Saint Coran avec trois acceptions : la sécurité contre la douleur et la souffrance, contre les maux et l'atteinte d'un état spirituel élevé. 

Le jeûne procure tout cela. À première vue, il semble paradoxal que le jeûne protège l'homme de la souffrance, car il impose une certaine quantité de souffrance. Cependant, la réalité est que le jeûne, tel qu'il a été réglementé par l'islam et avec les exceptions mentionnées ci-dessus dans le cas des malades, des personnes âgées, etc., a un effet bénéfique sur l'organisme humain. 

Sur le plan social, le jeûne enseigne des leçons à l'homme qui assurent le bien-être au niveau collectif. Une première leçon est que l'homme riche, qui ne souffre pas de la faim ou de privations et qui, par conséquent, ne se rend pas compte des souffrances de ses frères plus pauvres, connaît, par le jeûne, la faim et la souffrance qu'elle entraîne. Cela favorise une sympathie active qui peut s'exprimer par des mesures visant à réduire le taux de pauvreté et à accroître le niveau de bien-être collectif, car il est évident que le bien-être d'une nation est lié au bien-être de chaque individu. 

Un autre aspect du jeûne est que l'islam cherche à décourager ses fidèles de la paresse et de l'indolence, ainsi que de la réticence à supporter les peines ou les difficultés. Il souhaite que les fidèles soient disposés à supporter les privations et les inconvénients en cas de besoin. Le jeûne habitue à souffrir de la faim et de la soif, et à contrôler ses passions et ses désirs, de sorte que ceux qui mettent sincèrement en pratique ce commandement ne tombent pas dans l'indolence ou l'abandon. 

Le jeûne protège contre les maux, car ceux-ci naissent de la tendance à la complaisance matérielle. Lorsque l'on s'habitue à un certain type de comportement, il est difficile d'y renoncer. Cependant, celui qui est capable d'abandonner une habitude ou une façon d'agir à volonté ne devient pas son esclave. L'homme qui, pour atteindre Dieu, abandonne pendant un mois entier toutes sortes de plaisirs matériels et apprend à exercer la maîtrise de soi et la discipline, peut facilement vaincre les tentations qui conduisent aux maux. 

En définitive, ce pilier de l'islam cherche à générer de la gratitude et de l'empathie entre les hommes, en rappelant à celui qui le pratique que le but de son existence est d'être reconnaissant envers Dieu pour tout ce qu'il lui a donné et, ensuite, d'être compatissant envers ses semblables.