Les plus belles baies du monde renforcent leur coordination internationale

Dakhla a accueilli la 18e édition du Congrès international des plus belles baies du monde.
Une édition très particulière puisqu'elle s'est tenue pour la première fois sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc.
Les baies associées à l'Association des plus belles baies du monde ont participé à ce congrès, qui avait pour thème la protection de l'environnement et la promotion du développement durable.
Atalayar s'est entretenu avec Bruno Bodard, co-fondateur de l'Association des plus belles baies du monde et futur président en septembre 2025 pour 3 ans. Il prendra ses fonctions à partir du prochain congrès qui se tiendra en 2025 au Canada.
Les objectifs du Congrès de Dakhla ont-ils été atteints ? Que retiendrez-vous des conclusions et du travail accompli ?
Oui, nous avons travaillé sur la coordination internationale entre les baies, sur des problématiques communes.
La particularité est que nous sommes tous des habitants de la côte et que nous avons réfléchi à nos problèmes environnementaux communs. Et les échanges ont été très fructueux, notamment sur les nouvelles technologies et la protection de l'environnement.
Et l'expérience avec les enfants a été fantastique, car nous allons beaucoup travailler sur l'éducation des enfants à l'environnement.

Y a-t-il une réelle prise de conscience dans la société de la nécessité de protéger les baies du monde ?
Oui, de plus en plus. Lorsque nous avons créé cette organisation il y a 30 ans, nous étions considérés comme une évidence. Que voulez-vous faire aujourd'hui ? L'association, l'Organisation Internationale, fonctionne.
Les gens du monde entier sont conscients de la nécessité de penser à l'environnement, au littoral, aux déchets marins, qui sont un problème aujourd'hui, et la force de notre organisation, c'est que nous sommes flexibles, nous sommes internationaux et nous voulons travailler plus étroitement avec les organisations internationales comme les Nations unies.
Quels sont vos objectifs pour le Canada ?
Mon souhait est de travailler davantage sur l'éducation des enfants à l'environnement, en collaboration avec les organisations internationales.
Nous serons déjà présents à la Conférence mondiale des Nations unies sur les océans, qui se tiendra à Nice en juin. Mais nous nous efforcerons d'être encore plus présents à l'UNESCO et à l'UNICEF pour faire passer notre message aux habitants locaux, aux maires et par le biais d'événements et d'activités avec les enfants.
Avez-vous été surpris par Dakhla ? Qu'avez-vous pensé de la ville ?
C'est formidable. C'est un lieu de découverte extraordinaire, l'accueil a été magnifique, magnifique, et ça se voit, les délégués sont contents de l'accueil et contents des échanges que nous avons pu avoir les uns avec les autres.
Il y a donc de quoi se réjouir, et personnellement je me réjouis de tout cela.

Le souci de l'Association des plus belles baies du monde est de préserver la biodiversité, l'environnement avant les questions politiques, comme en témoigne la tenue de ce congrès à Dakhla.
Oui, nous ne sommes pas une organisation politique. Nous sommes là pour aider, pour sensibiliser les habitants des baies à la protection de leur environnement, pour donner l'exemple aux autres villes et à l'international.
Nous sommes donc plus un encouragement, une impulsion pour dire : nous sommes là, à réfléchir à une nouvelle technologie, comment nous pouvons faire ceci. Nous sommes donc un point de rencontre pour l'échange d'expériences et d'informations sur ce que nous pouvons faire pour améliorer la situation. Et je pense en particulier aux générations futures.
Que diriez-vous aux autres baies du monde qui ne sont pas encore dans l'association de vous rejoindre ? Qu'apporte l'Association ?
Nous avons cette force d'échange, et nous allons la renforcer grâce aux nouvelles technologies, notamment avec les enfants. Et ce qui fait notre spécificité, c'est notre flexibilité et notre capacité à échanger des idées partout dans le monde.
On peut faire de grandes expériences partout, donc nous ne sommes pas là pour juger, mais pour échanger des idées, pour partager les problèmes auxquels nous sommes confrontés, par exemple sur la pollution, sur les plastiques, sur la façon de traiter l'eau.
L'eau sera une question clé. Nous sommes donc les gardiens, les balises des problèmes, pour être à la pointe des questions que nous devons nous poser en tant qu'habitants de nos baies.

Depuis Atalayar, nous essayons de promouvoir et de diffuser cette association qui a un rôle très important à jouer. Il y a très peu de baies en Espagne, que pourriez-vous dire aux Espagnols qui ont de nombreux kilomètres de côtes et de nombreuses baies pour les inciter à adhérer à l'Association ?
Nous considérons que la gestion environnementale des côtes est fondamentale et nous aimerions avoir une baie aux Baléares. Et aussi aux Canaries. Pour l'instant, nous n'avons que deux baies : Roses et Santander.
Ce n'est pas suffisant, car l'Espagne est un point important pour la Méditerranée, la côte atlantique et les îles. Nous voulons donc développer notre organisation en Espagne. Je voudrais vous remercier parce que vous êtes un excellent moyen de faire passer notre message dans d'autres régions d'Espagne.

Enfin, l'année prochaine au Canada, où se tiendra le prochain congrès, qu'aimeriez-vous que cette association ait atteint ?
C'est la reconnaissance des organisations internationales. Nous sommes partie prenante du sommet, de la conférence mondiale sur les océans, et nous allons poursuivre et proposer un certain nombre d'actions que nous avons déjà définies dans la charte, que vous avez tous signée ici.
Et donc nous voulons que notre partenariat se développe, perdure et devienne un exemple pour les gens, pour les aider, pour renforcer ce sentiment important de fierté de vivre dans des lieux exceptionnels, d'être les garants de la nécessité de se protéger et de protéger le reste de la population.
Félicitations pour le travail et les conclusions obtenus à Dakhla.
J'ai trouvé que les discussions que nous avons eues étaient formidables.
L'accueil a été magnifique, c'est une région extraordinaire à découvrir, il y a un potentiel avec une gestion qu'il va falloir organiser parce qu'on voit que c'est une région très attractive. Et ce qu'il y a sur le terrain, nous avons vu les développements possibles, les dangers possibles, et donc cela a été un magnifique terrain d'expérimentation pour notre organisation.