Le Premier ministre du Maroc, Aziz Akhannouch, visite l'autoroute de l'eau

Le Premier ministre marocain Aziz Akhannouch a visité, mardi 29 août, le point d'interconnexion des bassins du Sebou et du Boureg à El Arjate. Il s'agit d'un projet majeur, entrepris d'urgence par le Ministère des Travaux Publics et de l'Eau du Maroc pour pallier la grave situation causée par la sécheresse.

Lundi dernier, le 28 août, la nouvelle infrastructure d'interconnexion a été mise en service, permettant aux premiers mètres cubes d'eau du bassin du Sebou d'atteindre le Bouregreg.

Lors de sa visite, M. Akhannouch a souligné que “conformément aux directives royales, ce projet servira à alimenter en eau Casablanca, mais surtout Rabat. L'eau qui était gaspillée et se déversait directement dans l'océan sera désormais détournée, grâce à cette autoroute de 70 kilomètres, vers le bassin du Bouregreg”.

Le Premier ministre a salué l'engagement des ministères de l'Eau, de l'Agriculture, des Finances et de l'Intérieur dans ce mégaprojet, réalisé en grande partie par des entreprises marocaines et en un temps record : “Ce projet, qui aurait dû normalement durer trois ans, est aujourd'hui dans sa phase finale”, s'est-il félicité.

Le nouveau canal atteindra son débit prévu d'un million de mètres cubes par jour à la fin du mois d'octobre.

Selon les informations fournies par le gouvernement marocain, ce mégaprojet s'inscrit dans le cadre des directives du discours du Roi Mohammed VI du 14 octobre 2022, à l'occasion de l'ouverture de la première session de la deuxième année législative de la onzième législature, sur l'interconnexion des bassins fluviaux.

Le coût total du projet est estimé à environ 6 milliards de dirhams (547 millions d'euros) et comprend un ouvrage de captage au barrage de Oued Sebou, 67 kilomètres de canaux en acier d'un diamètre de 3 200 millimètres, deux stations de pompage d'un débit de 15 mètres cubes par seconde et un bassin pour acheminer l'eau jusqu'au réservoir du barrage de Sidi Mohamed Ben Abdallah.

Le projet a impliqué un consortium d'entreprises telles que SGTM, Somagec et STAM-SNCE, ainsi que le Bureau de recherche (CID) et le Laboratoire public (LPEE).

Le suivi des travaux a été assuré par la Direction Régionale du Développement Agricole du Gharb.