Rentrée scolaire au Maroc : propositions pour améliorer l'environnement éducatif
A l'approche de la rentrée scolaire au Maroc, l'état du système éducatif a suscité de nombreux débats, motivés par la nécessité de relever les défis qui ont marqué l'année précédente. Dans ce contexte, l'Union socialiste des forces populaires (USFP), un parti d'opposition, a demandé une réunion spéciale avec le ministre de l'Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa. L'USFP, qui dirige la commission de l'éducation, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, a souligné l'urgence d'une évaluation approfondie des problèmes accumulés au cours de l'année scolaire écoulée, afin de trouver des solutions appropriées pour éviter une année scolaire difficile.
Le parti a souligné l'importance du retour en classe, notant son impact crucial sur le processus éducatif, la motivation et la performance des étudiants. Abdul Rahim Shahid, chef du groupe parlementaire de l'USFP, a déclaré que « les défis accumulés nécessitent une évaluation minutieuse afin d'identifier leurs causes et de proposer des solutions qui s'attaquent aux problèmes de fond ». Comme le rapporte Al Arab, M. Shahid a souligné la nécessité d'une préparation préalable pour garantir un environnement éducatif qui réponde aux besoins des élèves et des enseignants, en évitant les décisions improvisées et en alignant le système éducatif sur les tendances mondiales et les défis contemporains.
L'USFP a également appelé à une révision des infrastructures scolaires et à la garantie des ressources nécessaires pour maintenir une éducation de haute qualité, en particulier dans les zones rurales. Elle a également souligné l'importance d'améliorer les conditions d'accueil des élèves, de gérer efficacement les établissements d'enseignement, de fournir un environnement scolaire qui stimule l'apprentissage et de renforcer les activités extrascolaires et sportives.
L'année dernière, le secteur éducatif marocain a été affecté par des grèves dans l'enseignement public qui ont entraîné la perte de plus de 8 millions d'heures de cours dans plus de 12 000 établissements. Lors d'une table ronde organisée par l'Organisation marocaine des droits de l'homme, l'avocate et activiste Mariam Jamal Al-Idrisi a souligné que ces grèves, ainsi que la suspension des cours dans les écoles publiques et la lenteur perçue de la réaction du gouvernement, ont eu des répercussions négatives sur les élèves, notamment le risque d'abandon scolaire et de problèmes psychologiques
Parallèlement aux demandes de l'USFP, la Coordination nationale des administrateurs de l'éducation du Maroc a annoncé une série de grèves et un boycott de leurs fonctions à partir du mardi 3 septembre pour exiger l'amélioration de leurs conditions de travail. Leurs revendications comprennent la reconnaissance de leurs fonctions en tant qu'élément essentiel de l'administration de l'éducation, l'octroi d'années de crédit pour la promotion aux grades supérieurs et la modification des critères d'accès aux postes administratifs.
D'autre part, la participation des enseignants au recensement national de la population et du logement, qui aura lieu en septembre, fait craindre que leur absence des salles de classe pendant cette période ne perturbe le processus éducatif et n'affecte les résultats scolaires des élèves. Malgré les assurances du Haut-Commissaire au Plan que seuls 32% des participants au recensement seront des enseignants, certaines inquiétudes subsistent, notamment parmi les familles marocaines.
Le ministre Chakib Benmoussa a également été critiqué, notamment pour sa décision d'exclure du recensement les enseignants des grandes écoles, tout en permettant à d'autres fonctionnaires des institutions publiques d'y participer. Toutefois, ces critiques ont été traitées avec discrétion, et il est à espérer que des mesures seront prises pour répondre à toutes les préoccupations de manière équitable.
Dans l'ensemble, si les défis auxquels est confronté le système éducatif marocain sont importants, les différents acteurs s'engagent de plus en plus à trouver des solutions pour améliorer la situation. L'année scolaire à venir, bien que pleine de défis, offre également une opportunité pour le pays de renforcer son engagement en faveur d'une éducation de qualité et d'évoluer vers un système plus inclusif et plus efficace, au bénéfice de tous les élèves marocains.