La sécheresse dans le nord du Maroc pousse à accélérer la construction de l'usine de dessalement de Tanger

Les autorités de la région marocaine de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont décidé de prendre une série de mesures immédiates et concises pour faire face à la grave pénurie de précipitations à laquelle le Royaume est confronté depuis un certain temps.
Cette sécheresse sévère a gravement affecté les barrages de la région, qui ont chuté de 61,28%, selon les chiffres officiels rapportés par Rue20.
Face à cette évolution dangereuse, l'agence chargée des ressources en eau du nord du Maroc a annoncé qu'elle prendra une série de mesures pour mobiliser et rationaliser l'utilisation des ressources en eau disponibles afin de faire face à la pénurie d'eau.
A cet égard, l'agence a souligné l'accélération de l'étude sur la construction d'une station de dessalement de l'eau de mer dans la ville de Tanger. Elle a également approuvé une série de mesures telles que la réduction du quota d'eau du district d'irrigation de Dar Lakhroufa dans la province de Larache, et la suspension de l'octroi de licences pour prélever de l'eau dans les cours d'eau.
Tanger a annoncé la création d'une usine de dessalement d'eau de mer d'ici fin 2022. Un premier investissement de 22 millions de dirhams a été réalisé pour démarrer la construction, comme convenu avec différentes entreprises lors de la session ordinaire du Conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (CR-TTA).

Ces décisions urgentes interviennent parallèlement au renforcement du travail des patrouilles de la police hydraulique, à l'accélération du rythme de réalisation du barrage de Guis dans la province d'Al Hoceima, à la réalisation de puits exploratoires pour l'alimentation en eau potable et à la mise en place de pompes flottantes au niveau des barrages.
L'agence a également indiqué que ces mesures ont été prises suite à la baisse importante des précipitations qui a affecté le taux de remplissage des barrages et le volume des eaux souterraines, en raison des changements climatiques qu'a connus le Maroc ces dernières années.

Le réservoir total des barrages n'a atteint que 666,75 millions de mètres cubes cette saison, alors que la capacité des grands barrages du nord a atteint 1 921,76 millions de mètres cubes, la région ayant connu des niveaux de précipitations élevés par rapport au reste du Maroc.