40 mosquées de la communauté musulmane ahmadiyya profanées en 2023

La violence contre les Ahmadis se poursuit

Comunidad Ahmadía

Les violences contre les Ahmadis se poursuivent. La communauté musulmane Ahmadiyya a dénoncé dans une déclaration officielle le fait qu'elle continue de subir des violences avec la permissivité du gouvernement pakistanais. Pas moins de 40 mosquées auraient été profanées en 2023, ce qui devrait cesser immédiatement. 

La déclaration officielle de la communauté musulmane ahmadiyya est reproduite ci-dessous :

VIOLENCE ANTI-AHMADIYYA SOUTENUE PAR L'ÉTAT.

QUARANTE MOSQUÉES DE LA COMMUNAUTÉ MUSULMANE AHMADIYYA PROFANÉES EN 2023

Les musulmans ahmadis du Pakistan ne connaissent pas de répit après la profanation de la 40e mosquée ahmadie cette année. 

Une autre mosquée ahmadi au Pakistan a été attaquée sans pitié le 24 novembre 2023 par un groupe de vandales violents. Le lieu de culte de Doliyan Khatan, dans le district de Kotli (AJK), a été attaqué vendredi par 40 assaillants non identifiés avant la prière du vendredi, jour saint pour les musulmans du monde entier.

Les vandales sont arrivés à moto et sont repartis en scandant des slogans religieux après avoir détruit les minarets et la niche de la mosquée. Ce lieu de culte a été construit en 1954. Au cours de cette seule année, quarante lieux de culte ahmadis ont été profanés. Jour après jour, la vie des Ahmadis devient de plus en plus difficile et insupportable. Les autorités devraient en prendre note et agir contre les coupables.

Il est impossible pour les Ahmadis de pratiquer leur foi tout en étant persécutés par des gangs fondamentalistes. Les dernières attaques contre cette mosquée, ainsi que les profanations perpétrées par les habitants et la police, prouvent clairement que l'ordre public ne soutient pas les Ahmadis au Pakistan.

L'arrêt de la Cour suprême du Pakistan (PLD 2014 SC 699), rendu par le juge Tassaduq Hussain Jillani, alors président de la Cour suprême du Pakistan, garantit la protection de tous les lieux de culte et donne pour instruction à la police de protéger les lieux de culte. La destruction des minarets constitue également une violation de l'article 20 et du même arrêt de la Cour suprême de 2014 (PLD 2014 SC 699).

L'arrêt de la Cour suprême de 2014 (PLD 2014 SC 699) a ordonné au gouvernement pakistanais de constituer un groupe de travail pour la protection des lieux de culte des minorités. Cependant, un programme extrémiste soutenu par l'État persécute la communauté ahmadiyya et, avec le soutien des autorités, encourage ce comportement violent, au mépris de l'arrêt de la Cour suprême de 2014 (PLD 2014 SC 699).  

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Les groupes de défense des droits de l'homme ont à plusieurs reprises exprimé leur profonde inquiétude face au manque d'attention porté aux graves violations des droits de l'homme perpétrées contre la communauté ahmadiyya dans le monde entier et ont appelé la communauté internationale à intensifier ses efforts pour mettre fin à la persécution actuelle des Ahmadis.

Le 13 juillet 2021, les experts des droits de l'homme des Nations unies ont exprimé leur profonde inquiétude face au manque d'attention porté aux graves violations des droits de l'homme perpétrées contre la communauté ahmadiyya dans le monde entier et ont appelé la communauté internationale à intensifier ses efforts pour mettre fin à la persécution persistante des ahmadis.

Nous exhortons une fois de plus la communauté internationale à faire pression sur le gouvernement pakistanais pour qu'il assume la responsabilité qui lui incombe d'assurer la protection de tous ses citoyens, de garantir la liberté de pratique religieuse des musulmans ahmadis et de traduire en justice les auteurs de ces attaques odieuses. Le gouvernement pakistanais doit également mettre en œuvre ses lois et ses pratiques conformément aux normes internationales, normes consacrées par l'article 2, 18 et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), articles 25 et 26.