L'Arabie Saoudite s'intéresse à l'Olympique de Marseille
La position dominante du Paris Saint-Germain en Ligue 1 pourrait maintenant être menacée par l'intention de l'Arabie Saoudite de prendre le contrôle de l'Olympique de Marseille, l'un des rivaux historiques du club parisien, qui est sous le contrôle du Qatar depuis 2011, date à laquelle il a été acquis par le fonds Qatar Sports Investments (QSI).
L'équipe de la capitale domine d'une maine de fer le football français depuis l'entrée du Qatar dans le jeu, sous la direction du président Nasser al-Khelaifi (qui a été assiégé par la justice suisse suite aux enquêtes sur des pots-de-vin présumés à la FIFA et les allégations de corruption en relation avec les droits de diffusion de la Coupe du monde de Qatar 2022). Désormais, l'ennemi juré de cette monarchie du Golfe commandée par le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, qui n'est autre que l'Arabie Saoudite, arrivera au football français.
Le Royaume est toujours très intéressé à avoir une position plus forte dans le concert international de football ; et, après avoir été intéressé par le rachat de Newcastle en Premier League anglaise (pour faire face au Manchester City, contrôlé par les Émirats arabes unis), dans le cadre d'un accord avec le prince héritier d'Arabie saoudite Mohamed ben Salmane ben Abdulaziz al-Saoud, c'est maintenant au tour de la France et de l'un des clubs de compétition traditionnels, l'Olympique de Marseille, une équipe qui a une grande histoire dans le football français et européen (bien qu'elle soit la seule équipe française à avoir remporté une Coupe d'Europe ou une Ligue des champions, celle qui a gagné en 1993 contre le Milan AC) et qui compte un grand nombre de supporters (dont des milliers de supporters d'origine arabe installés dans la ville portuaire de Marseille).
Derrière cet intérêt se cache l'un des membres de la famille royale saoudienne, Al-Waleed ben Talal ben Abdulaziz al-Saoud, un entrepreneur et investisseur qui est l'une des grandes fortunes de ce pays du Moyen-Orient et qui serait très proche d'acquérir le club de Marseille.
Selon le site de football arabe Kooora, l'un des plus importants d'Arabie Saoudite et qui compte 1,5 million de followers sur son compte Twitter, l'offre d'Al-Waleed ben Talal ben Abdulaziz al-Saoud aurait valu plus de 400 millions d'euros pour acquérir la majorité des actions de Marseille.
Ce chiffre est très tentant pour l'actuel propriétaire de l'OM, Franck McCourt, qui, selon diverses sources médiatiques, doit faire face aux dettes de l'équipe du sud de la France. Des sources proches de l'entité française parlent d'une dette qui avoisinerait les 100 millions d'euros, selon le journal Sport. McCourt, qui possédait auparavant l'équipe de baseball des Angeles Dodgers, a pris le contrôle de l'entité marseillaise en 2016 pour environ 40 millions d'euros.
En fait, on spécule depuis un certain temps sur le fait que Franck McCourt a mis l'équipe en vente en raison des difficultés économiques qu'il a connues les saisons précédentes. Les négociations sont menées en toute discrétion à cet égard, selon le site web Kooora.
Si l'OM passait aux mains de la famille royale saoudienne, le football français pourrait assister à un autre duel très médiatisé entre le PSG, détenu par QSI et dirigé par Nasser al-Khelaifi, et l'équipe de Marseille, les deux équipes devant faire un apport financier important pour se mesurer au plus haut niveau.
Le cheikh saoudien s'intéresse depuis longtemps à l'équipe de Marseille. En 2014, il avait déjà tenté d'acquérir la totalité de l'OM, mais les obstacles à l'achat du Vélodrome, le stade où joue Marseille et qui est propriété de la mairie, l'ont freiné dans ses ambitions.
Aujourd'hui, Al-Waleed ben Talal aurait mis 400 millions d'euros sur la table pour acheter le club et le stade, une offre qui n'a toujours pas reçu de réponse concrète de la part du géant français du football. L'arrivée d'Al-Waleed dans le football français serait donc une révolution dans le championnat français. De plus, il est bien connu que le membre de la famille royale d'Arabie Saoudite passe chaque année ses étés dans le sud de la France, pays auquel il est étroitement lié.