Le Maroc gagne contre Brahim et De la Fuente accuse le joueur d'exiger des privilèges
Cela faisait des mois que l'on entendait parler de l'avenir de Brahim. La quatrième place du Maroc à la Coupe du monde au Qatar et son projet footballistique qui aboutit à l'organisation commune de la Coupe du monde 2030 avec l'Espagne et le Portugal ont rendu l'équipe maghrébine beaucoup plus intéressante pour les rares joueurs qui peuvent choisir un pays.
C'est le cas de Brahim Díaz, le milieu de terrain du Real Madrid d'origine marocaine qui défendra les Lions de l'Atlas jusqu'à la fin de sa vie de joueur, comme il est apparu dimanche avant et après le match du Real Madrid contre le Celta Vigo à Bernabéu.
Le joueur hispano-marocain a excellé à Milan et est passé par les rangs des jeunes de l'équipe nationale espagnole, faisant même ses débuts lors de ce match marqué par les nombreuses absences des joueurs de premier choix en raison du COVID. De la Fuente est l'un des entraîneurs qui a le plus fait appel au joueur, mais qui, de manière incompréhensible, n'a pas voulu entendre parler de lui une fois en charge de l'équipe senior.
Dans son entourage, on s'attendait à plus d'intérêt de la part d'un responsable de la Fédération, soit de la part de De la Fuente lui-même, soit de la part du directeur du football, Albert Luque, qui ne semble pas être au courant de ce dossier. Le sélectionneur lui-même a voulu s'exprimer après la décision de défendre le Maroc : "Je n'ai pas parlé à Brahim. J'appelle ou je n'appelle pas et les gens font ce qu'ils ont à faire. Je ne vais pas parler plus longtemps. Je suis probablement l'entraîneur qui l'a le plus sélectionné. Je l'apprécie et je lui souhaite le meilleur. Chacun est libre de prendre les décisions qu'il souhaite. Respect total et absolu".
La RFEF a fait savoir que Brahim exigeait de savoir s'il allait être convoqué dans la prochaine équipe d'Espagne pour les matches amicaux contre la Colombie et le Brésil et que cette demande n'avait pas été acceptée. De plus, le journal AS explique que Brahim et ses représentants ont demandé des mois à l'avance de connaître les plans de l'Espagne pour le joueur afin de prendre une décision avec tous les arguments.
Le Maroc a fait plus et mieux. Walid Regragui l'a inclus dans sa convocation qui a révélé cette affaire et depuis les plus hautes sphères de la Fédération marocaine on lui a proposé un projet au plus haut niveau avec lui comme joueur vedette du Maroc pour la Coupe du monde 2030. C'est cette projection qui a manqué à la RFEF en raison de ses problèmes évidents de leadership qui a conduit Brahim à choisir de rejoindre les Lions de l'Atlas et il sera inclus jeudi prochain dans la sélection marocaine pour affronter l'Angola (22 mars) et la Mauritanie (26 mars).
Depuis Las Rozas, des membres de la plus haute instance du football espagnol ont laissé entendre qu'une pré-liste avait été envoyée au Real Madrid dans laquelle figurait Brahim, ce que le Real Madrid s'est empressé de démentir dans les médias, mais pas officiellement.
Les conséquences de tout ceci sont imbattables pour le Maroc. Regragui a ajouté à son équipe des joueurs tels que Bono, Achraf, En-Nesyri et Ziyech, un milieu de terrain habile qui deviendra éventuellement le premier choix du Real Madrid.