Le Maroc donne à Brahim la chance que l'Espagne lui refuse
Walid Regragui a convoqué Brahim pour les matchs amicaux contre l'Angola, le 23, et la Mauritanie. La démarche du Maroc est parfaite et ridiculise la RFEF qui n'a jamais bougé pour attirer le talentueux joueur du Real Madrid.
Comme nous l'avons déjà raconté dans Atalayar, Brahim a choisi le Maroc il y a plusieurs mois, mais il n'a finalement pas participé à la Coupe d'Afrique des nations par respect pour l'équipe blanche, car cette convocation lui aurait fait manquer plusieurs matchs de championnat.
Sufiel Abdelkader Mohand est le père de Brahim, un natif de Melilla d'origine marocaine qui a travaillé comme recruteur pour la société du frère de Pep Guardiola.
C'est de cette région du monde que le milieu de terrain blanc a tiré sa passion pour le football, qu'il veut maintenant rendre à son autre pays, puisqu'il est né à Malaga, en choisissant le maillot marocain pour sa carrière internationale.
L'opportunisme du Maroc face au chaos de la RFEF
Le chaos dans lequel vit la RFEF après le départ fracassant de Luis Rubiales, avec un président intérimaire qui veut être élu dans quelques mois et sans direction fixe face à la Coupe du monde qu'elle partagera avec le Maroc et le Portugal, a conduit à cet échec dans le cas de Brahim.
Il reste à De la Fuente l'option de mettre le joueur dans un compromis et de finir par le convoquer pour les prochains matchs amicaux de l'Espagne contre la Colombie et le Brésil, un geste laid et irrespectueux qui mettrait Brahim dans la position de devoir choisir le pays qu'il défendra pour le reste de sa vie sportive.
Regragui a réussi à convaincre le joueur madrilène et la nomination officielle a été la cerise sur le gâteau pour un projet qui avait été fortement endommagé après la dernière élimination de la CAF en janvier dernier. Avec le Marocain au milieu de terrain, les Lions de l'Atlas peuvent former une équipe de haut niveau avec Bono dans les buts, Achraf en défense, Brahim au milieu de terrain et En-Nesyri à l'avant.
La RFEF a parlé de l'effondrement des joueurs ayant le profil de Brahim, mais avec les blessures de Gavi, Pedri et l'absence incompréhensible d'Isco dans les convocations, il est difficile d'expliquer pourquoi De la Fuente n'a pas forcé les trois sélections de Brahim pour en faire un joueur espagnol à vie.
Maintenant, c'est le Maroc qui mettra sur le terrain un joueur que Regragui aimait déjà après son passage à Milan et qui ne s'est pas caché de l'avoir sur le radar à chaque fenêtre internationale pour connaître ses intérêts.
