Qui est derrière le meurtre du député britannique David Amess ?
Le vendredi 15 octobre, un membre conservateur du Parlement britannique, David Amess, a été brutalement poignardé à mort dans une église de l'Essex par un homme identifié par la police comme étant d'origine somalienne. La police n'a pas encore publié les détails du crime.
Toutefois, la police britannique a annoncé qu'elle traitait l'attentat comme un acte terroriste motivé par le fondamentalisme islamique, et l'enquête est menée par la police antiterroriste.
En effet, le ressortissant britannique Ali Harbi Ali, 25 ans, a été inculpé pour le meurtre, vendredi dernier, du député conservateur David Amess, qui a été poignardé alors qu'il s'occupait de ses électeurs dans le sud-est de l'Angleterre, selon le ministère public jeudi. Pendant ce temps, l'enquête continue
La question qui se pose à tous est de savoir pourquoi, quel était le motif de l'attaquant pour tuer David Amess, et quel groupe ou gouvernement pourrait être derrière cette opération terroriste.
David Amess a été l'un des membres les plus anciens du Parlement britannique et a été député pendant 38 ans. Pendant cette période, il a été un fervent partisan de la démocratie et de la liberté et s'est opposé aux régimes dictatoriaux religieux.
Le 14 octobre, un jour seulement avant son assassinat, le site Internet de la mairie a publié un article de Sir David Amess intitulé "Renverser un modèle d'apaisement en arrêtant le président génocidaire de l'Iran". Dans cet article, il appelle à poursuivre le président iranien Ebrahim Raisi. Pour avoir été l'un des membres influents de la Commission de la mort, responsable de la mort et de l'exécution de plus de 30 000 prisonniers politiques au cours de l'été 1988, pour la plupart des membres et des partisans de la principale opposition aux mollahs, l'organisation Mojahedin Khalq d'Iran.
Dans son article de Townhall, il a également demandé une enquête sur Raisi en tant que chef du pouvoir judiciaire lors des soulèvements généralisés de novembre 2019 en Iran. Les voyous du régime, le personnel de sécurité en civil et les membres armés du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) ont ouvert le feu sur les manifestants pacifiques, tuant plus de 1 500 personnes, en arrêtant plus de 12 000 et faisant de nombreux blessés. L'émeute a été déclenchée par la multiplication par trois du prix du gaz pendant la nuit.
Lors d'un autre événement, le 6 septembre, David Amess a également pris la parole lors d'une conférence du Conseil parlementaire sur la sécurité de l'information à Budapest, en Hongrie.
Dans ce discours, il a commenté : « L'une des choses les plus honorables que j'ai faites dans ma vie politique est de soutenir le Conseil national de la résistance iranienne, qui souhaite remplacer le régime iranien par un gouvernement plus sûr et plus démocratique ». Il a ajouté : « j'ai moi-même assisté à une conférence du Conseil national de la résistance à Paris en 2018, où un diplomate iranien avait planifié une attaque terroriste, qui a heureusement été déjouée par la police française avant que l'attaque n'ait lieu ».
Dans son discours, il a souligné que le monde doit aujourd'hui être plus conscient que jamais de la menace internationale que représente le régime iranien.
Il convient de noter que le diplomate mentionné, nommé Assadollah Asadi, troisième secrétaire de l'ambassade d'Iran à Vienne, a été condamné à 20 ans de prison à l'issue d'un procès en Belgique en février 2021.
David Amess avait déjà pris la parole pour soutenir l'opposition iranienne lors d'autres sessions du Parlement britannique et avait exprimé à plusieurs reprises son soutien à la quête et au désir du peuple iranien pour un changement de régime en Iran et la mise en place d'un gouvernement démocratique basé sur la séparation de la religion et de l'État, dirigé par Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de l'Iran.
L'enquête sur le meurtre de David Amess est toujours en cours, et il faudra un certain temps pour que les faits soient clairs et que l'on sache qui est réellement derrière ce meurtre brutal.
Cyrus Yaqubi est un analyste d'investigation et un commentateur des affaires étrangères iraniennes qui effectue des recherches sur les questions sociales et l'économie des pays du Moyen-Orient en général et de l'Iran en particulier.