La campagne « Non aux exécutions » : un appel à l’action internationale

<p>Los iraníes protestan un día después de la primera vuelta de las elecciones presidenciales en Irán, en Berlín, Alemania, el 29 de junio de 2024 - REUTERS/NADJA WOHLLEBEN&nbsp;</p>
Des Iraniens manifestent au lendemain du premier tour de l'élection présidentielle iranienne, à Berlin, en Allemagne, le 29 juin 2024 - REUTERS/NADJA WOHLLEBEN 
Cette campagne, lancée par les prisonniers politiques de la prison de Qezel-Hessar le 29 janvier 2024 pour protester contre les exécutions prononcées par l’appareil judiciaire des mollahs, marque aujourd'hui sa 53e semaine et son premier anniversaire
  1. « Mardis non aux exécutions » 
  2. 5370 prisonniers dans le couloir de la mort 
  3. 579 prisons et centres de détentions 

Suite à l'appel de Maryam Radjavi à mettre fin aux exécutions en Iran et son engagement ferme en faveur de l'abolition de la peine de mort, plus de 3 000 parlementaires, maires et personnalités politiques, religieuses et culturelles de 78 pays ont signé une déclaration commune exhortant la communauté internationale à prendre des mesures décisives pour mettre fin aux exécutions en Iran. On peut lire dans cette déclaration : « Les autorités iraniennes utilisent ces exécutions à des fins politiques, cherchant à instiller la peur et la terreur pour empêcher de soulèvements du peuple iranien. Ainsi, toute exécution effectuée sous la théocratie au pouvoir devrait être reconnue comme étant de nature politique. » 

« Mardis non aux exécutions » 

53e semaine passe de grève de la faim des prisonniers « mardis non aux exécutions », s'étendant à 34 prisons. Cette campagne, lancée par les prisonniers politiques de la prison de Qezel-Hessar le 29 janvier 2024 pour protester contre les exécutions prononcées par l’appareil judiciaire des mollahs, marque aujourd'hui sa 53e semaine et son premier anniversaire. Au cours de l'année écoulée, la campagne s'est transformée en un mouvement de protestation national et international. Ali Khamenei, le dictateur Iranien, utilise la peine de mort comme un instrument pour susciter la peur et empêcher les protestations et les soulèvements populaires.  

Deux Iraniens condamnés pour leur appartenance aux Moudjahidines du Peuple, un groupe d’opposition interdit en Iran, sont sous la menace d’une exécution «imminente», ont alerté lundi ce mouvement et des groupes de défense des droits humains.  

Le 8 février 2025, une grande manifestation sera organisée par des Iraniens résidant en France, sur la place Denfert-Rochereau à Paris. Cette date a été choisie de manière symbolique, car elle coïncide avec l’anniversaire de la révolution anti-monarchique iranienne de 1979, qui portait en elle l’espoir d’une démocratie pour le peuple iranien. Cet espoir reste vivant grâce aux luttes du peuple iranien et à la solidarité internationale. 

5370 prisonniers dans le couloir de la mort 

En mai et juin 2022, l’opposition iranienne CNRI, a révélé des documents confidentiels venant de l’intérieur de l’appareil judiciaire, indiquant que : 5370 prisonniers sont dans le couloir de la mort ou condamnés au Qisas (talion) dans les prisons iraniennes. (Communiqué de la commission du Contre-terrorisme du CNRI du 16 mai 2022) 

579 prisons et centres de détentions 

En juillet 2020, l'organisation pénitentiaire du régime hébergeait des détenus dans 267 prisons, centres de détention, camps et établissements pénitentiaires pour mineurs. En outre, les forces de sécurité de l'État (SSF) gèrent 159 centres de détention, et le ministère du Renseignement exploite 147 installations distinctes, soit un total de 579 prisons et centres de détentions. Ces chiffres ne comprennent pas les prisons dépendantes du corps des pasdarans. 

 Un rapport confidentiel préparé pour le gouvernement en septembre 2015 a révélé qu'environ 600 000 personnes entrent dans les prisons iraniennes chaque année, ce qui a un impact sur environ 2,4 millions de membres de familles confrontés à des défis et des problèmes importants.