Heure de réflexion en Afrique

Rusia Marreuecos Africa
Le Premier ministre marocain Aziz Akhannouch avec le président russe Vladimir Poutine

Alors que le #Maroc suscite l'admiration de l'#Afrique avec ses projets novateurs et ses initiatives transfrontalières, transatlantiques et transméditerranéennes, mettant en avant un réalisme africain, une union des intérêts et un respect des partenariats, certains États se coalisent pour contrer l'élan de la diplomatie marocaine. 

Comme je l'ai déjà mentionné, cette année est marquée par l'excellence diplomatique, après la présidence du Conseil des droits de l'homme en 2024, et aujourd'hui, le Maroc assume la présidence du conseil de paix et de sécurité, Alors comment les adversaires du Royaume réagissent-ils face à cette réussite multidimensionnelle ? 

L' Afrique du Sud, l'Algérie, la France et la Russie, chacun avec son style distinct, sont les acteurs de cette bataille diplomatique.   Pour la France, c'est une guerre de communication et de diplomatie entre les lignes... par crainte que le Maroc ne devienne plus fort économiquement que la France.

L'Algérie, quant à elle, constate que sa stratégie de guerre n'a pas été efficace, les attaques à Es-Smara n'ayant pas profité à Alger. Ainsi, elle devra trouver des actions diplomatiques plus fortes, notamment en instrumentalisant la cause palestinienne. 

Surtout, elle doit chercher des concurrents économiques et les convier à rejoindre le combat économique avec le Maroc, en l'orientant vers un affrontement stratégique et diplomatique, surtout au niveau de l'Union africaine et des Nations Unies.   

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 La Russie, de son côté, s'interroge sur le rapprochement entre le Maroc et les États du Sahel. Craint-elle une menace pour son influence ? La question se pose également de savoir si le Maroc donnera un accès américain à cet effet. Face à cela, la Russie pourrait-elle menacer le Maroc en se rapprochant de l'organisation terroriste "Polisario" pour contrer le développement des relations maroco-sahéliennes ? 

Cependant, elle doit être plus lucide, à mon humble avis, car les États-Unis sont contre la rupture des accords d'Alger par le Mali, tandis que le Maroc semble soutenir le Mali de manière non officielle. Les relations avec le Sahel pourraient être une quête de développement commun régional. 

Par ailleurs, un article de Sputnik intitulé « Ce rapprochement qui pourrait aggraver la situation au Sahel » m’interpelle puisque le professeur Victor Adetula avance : « À la recherche d'un grand frère pour les soutenir, les trois pays pourraient se tourner vers l'Afrique du Nord et se rapprocher du Maroc. Ce scénario conduirait à l'inclusion de nouveaux acteurs extérieurs dans les affaires du Sahel, ce qui apporterait son lot de problèmes supplémentaires… Alger pourrait soutenir des groupes paramilitaires dans les pays du Sahel, pour contrer le jeu du Maroc ». 

Si un algérien venait à confirmer les propos de l’expert nigérian Adetula, s’est se tirer une balle dans le pied parce que cela ne confirme que l’hostilité permanente de l’Algérie à l’encontre des États du Sahel… De mon point de vue, la Russie est dans une impasse et elle doit faire un choix stratégique. Avec ou contre l’Algérie !   Quant à l'Afrique du Sud, elle est perturbée par la transformation économique remarquable du Maroc sous le règne de SM Roi Mohammed VI. 

Cela la pousse à chercher des moyens diplomatiques, surtout vicieux, pour contrer cette ascension. Des signes évidents de cette lutte sont visibles dans la récente invitation de l'envoyé personnel de l'ONU à Pretoria, ainsi que dans le partenariat entre le parti de l'African National Congress (ANC) et des groupements rifains, traitres, créés et financés par l'Algérie.

Le prochain sommet africain ne sera pas une partie de plaisir pour la diplomatie africaine !

Mehdi EL KAROUANI

@karouani_M