L'impossible légitimation de la tyrannie vénézuélienne
Nous parlons bien sûr du Venezuela, cette tyrannie qui, avec la complicité, entre autres, du plus notoire des propagandistes du régime, l'ancien président socialiste du gouvernement espagnol José Luis Rodríguez Zapatero, a ouvertement volé les élections présidentielles à l'opposition unie sous la candidature d'Edmundo González et sous la direction héroïque et inébranlable de María Corina Machado.
Bien sûr, le régime n'a jamais montré les procès-verbaux de ces élections, si grossièrement usurpées que même des alliés aussi peu suspects que le Brésilien Lula da Silva ou le Colombien Gustavo Petro ont exigé de Maduro qu'il présente les preuves irréfutables de sa prétendue victoire, vantée par un comité électoral d'obéissance inconditionnelle au chavisme.
Lors des élections-farce du 25 mai dernier, organisées pour élire 569 représentants (285 députés, 24 gouverneurs et 260 législateurs régionaux), il n'y avait pas la moindre incertitude. Tous seraient pour le castro-madurisme, qui, à l'issue de la journée électorale, proclamerait par la bouche de Nicolás Maduro lui-même que « c'est une victoire pour la paix et la stabilité de tout le Venezuela, où aujourd'hui la Révolution bolivarienne a démontré qu'elle est plus pertinente et plus forte que jamais ».
Cette révolution est si importante et si forte que divers organismes internationaux, dont ceux des Nations unies, estiment que 90 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, avec une diaspora oscillant entre 7,5 et 9 millions de Vénézuéliens, dont environ 600 000 se sont installés ou tentent de s'installer en Espagne, et où le régime a pris le contrôle total d'une économie sous tutelle. D'ailleurs, une grande partie des entreprises nationalisées ou expropriées sont dirigées par des membres de la famille du régime.000 se sont installés ou tentent de s'installer en Espagne, et où le régime a pris le contrôle total d'une économie sous tutelle. D'ailleurs, une grande partie des entreprises nationalisées ou expropriées sont dirigées par un ou plusieurs généraux issus de la liste hétéroclite des personnes occupant de tels postes au sein des Forces armées bolivariennes.
María Corina Machado, qui avait appelé à l'abstention comme seule arme à la disposition des citoyens pour manifester leur mécontentement, a également demandé à nouveau aux militaires, pilier fondamental du maintien au pouvoir de Maduro, de « remplir leur devoir constitutionnel de garantir la souveraineté populaire ».
Ce n'est pas la première fois que de tels appels sont lancés à l'armée, surveillée, contrôlée et supervisée par des agents cubains, qui ont purgé sans ménagement, par la torture et même par des exécutions sommaires, les militaires qui avaient pris au sérieux leur mission de garants des droits des citoyens.
Le régime, avec l'opacité qui le caractérise, a indiqué que la participation électorale avait atteint 42,66 %, contre les chiffres de l'opposition qui ne font état que de 16 % des 21,4 millions d'électeurs inscrits.
Et comme s'il restait encore une faille permettant à un opposant héroïque de défier le pouvoir chaviste, le régime a emprisonné à titre préventif plus de 70 citoyens, dont Juan Pablo Guanipa, ancien premier vice-président de l'Assemblée nationale de la Plateforme unitaire démocratique (PUD), accusé – bien sûr !de « terrorisme », un délit que le chavisme attribue généralement par principe à tous ceux qui osent tenter de le battre aux urnes.
Une note discordante dans les rangs de l'opposition a été celle d'Henrique Capriles Radonski, qui a pu se présenter et être élu. Il affirme qu'il pourra ainsi défendre les idées [de l'opposition démocratique] et ne pas laisser l'ensemble de l'Assemblée nationale entre les mains du chavisme. Il semble plutôt qu'il sera l'opposant toléré du chavisme, avec lequel celui-ci tentera une fois de plus de revendiquer sa prétendue légitimité.
Avec la nouvelle vague migratoire que ce nouveau coup de force du régime chaviste a infligée aux citoyens vénézuéliens, l'avenir du pays dépendra en grande partie de ce que feront désormais les États-Unis. Le secrétaire d'État, Marco Rubio, désormais renforcé par les compétences dont disposait auparavant le conseiller national à la sécurité, veut porter un coup décisif à l'économie du pays, c'est-à-dire à sa principale source de financement, le pétrole. Ce mardi 27 mai, les licences d'exploitation et d'exportation du pétrole vénézuélien accordées à Chevron (et accessoirement à Repsol) ont expiré. Bien que certaines voix se soient élevées pour préconiser la prolongation de ces licences, Rubio s'y est ouvertement opposé. Si son avis prévaut, les Vénézuéliens pourraient commencer à espérer que la tyrannie qui les opprime aura plus de mal à continuer d'imposer son impunité. Ce qui, d'ailleurs, serait également un avertissement pour les autres pays, à commencer par le Nicaragua, où la coprésidente, Rosario Murillo, se prépare à accaparer tout le pouvoir, une fois que son mari, Daniel Ortega, déjà dans le coma, aura rendu son dernier souffle.