La diplomatie silencieuse dans la résolution des conflits actuels

Fray José Adolfo Larregain, archevêque coadjuteur de l'archidiocèse de Corrientes (Argentine) et président de la Commission épiscopale pour l'émigration et les personnes en déplacement de la Conférence épiscopale d'Argentine, a déclaré à ce correspondant que travailler pour la paix, à travers la réconciliation et la résilience, est l'objectif d'une « diplomatie silencieuse », telle que celle du Saint-Siège. « Nous, Argentins, sommes témoins du rôle de l'Église en tant que médiateur. Elle nous a évité un conflit avec le Chili, pour donner un exemple ».
L'Église répond dignement au rôle de médiateur dans les conflits, par une forme de diplomatie qui se déroule en silence : « Ce sont des actions silencieuses. Elles n'apparaissent pas dans les médias. Je parle d'écouter, de réunir les parties, de s'asseoir à une table commune pour favoriser le dialogue », a souligné Monseigneur José Adolfo Larregain.

José Adolfo Larregain, dans les années 1970, a rappelé que le 8 janvier était emblématique du déplacement des forces armées, au bord de la guerre avec un pays frère, pour des questions territoriales. La médiation habile du Saint-Siège, par l'intermédiaire du cardinal Antonio Samoré, a été extraordinaire pour parvenir à la paix. Ce représentant personnel du pape Jean-Paul II a mené d'âpres négociations pour éviter une confrontation armée. Le Saint-Siège joue un rôle particulier dans la gestion des conflits, avec pour objectif le bien-être de l'humanité, la protection de la dignité humaine et la promotion de la paix.
La célébration d'une rencontre entre les hautes autorités de l'Église et les médias nationaux et internationaux, au cours de ces journées et en différents lieux de Cantabrie, a servi de rampe de lancement pour la proposition de la Voie Lebaniego, dans le cadre du Congrès itinérant de l'année jubilaire 2025. La presse a pu être protagoniste du positionnement de cette route, en tant que destination de tourisme religieux, culturel et durable, en promouvant sa pertinence historique et spirituelle, tant en Espagne qu'au niveau international.

À la question posée à ce religieux franciscain sur le rôle médiateur de l'Église face aux conflits qui ravagent le monde, Monseigneur José Adolfo Larregain a fait allusion à l'intéressante devise du Saint-Père pour cette année : « Pèlerins de l'espérance ». Un chemin à ne pas oublier car le travail de l'Eglise est essentiel dans de nombreux domaines et aspects. Silencieusement et d'en bas, afin qu'il puisse réellement être soutenu dans le temps.

Pour l'évêque de Corrientes (Argentine), l'accent doit être mis sur les mots « pax » et « shalom ». Ces deux mots intègrent toutes les actions possibles, afin que le travail de la diplomatie du Saint-Siège atteigne son objectif maximal : que la paix devienne une réalité vécue par les nations. La paix est une tâche et un engagement à construire, un processus d'actions concrètes qui aspirent à obtenir la justice et la vérité. Le « Shalom », plus qu'un état ou une condition politique extérieure, est un état d'esprit et de cœur.
Ainsi, le 24 décembre, le Vatican ouvrira la Porte Sainte de la Basilique Saint-Pierre, un geste qui marquera le début du Jubilé extraordinaire 2025, sous la devise susmentionnée : « Pèlerins de l'Espérance ».

Pour l'évêque argentin, les « Journées de la paix » auront lieu au début du mois de janvier, invitant les gens à réfléchir et à penser à des actions spécifiques. Le travail d'assistance de Caritas International mérite d'être mentionné. Autant de façons de contribuer à la paix là où l'Église est présente. « Je ne peux qu'être reconnaissant d'avoir fait un voyage intérieur avec la presse et la direction de cet événement, qui m'a permis de rencontrer Mère Nature et la Croix du Christ », a déclaré l'évêque argentin.
Le jubilé de l'année 2025 est une célébration catholique de grande importance, centrée sur le monastère de Santo Toribio de Liébana, qui abrite le « Lignum Crucis », le plus grand fragment de la Croix du Christ. Ce festival s'inscrit dans une tradition qui invite des milliers de pèlerins et de touristes à entrer en contact avec la spiritualité et la culture du lieu. Outre le pèlerinage, l'année jubilaire 2025 de l'Église catholique aborde les aspects de la durabilité et de la promotion de la Cantabrie en tant que destination pour le tourisme religieux et culturel. Cette proposition s'ajoute à la campagne déjà créée par l'administration régionale intitulée « Le chemin continue » afin de donner une continuité à l'année jubilaire de cette destination qui s'est achevée en avril 2024. Faire un voyage ensemble implique de la patience, de l'aide et de la solidarité.

En ce sens, « le pèlerin est celui qui va à un endroit pour trouver, tandis que le touriste est celui qui traverse le monde », c'est ainsi que Pilar Valdés, directrice générale du Réseau mondial des destinations de tourisme religieux, (programme du Think Tank « Tourisme et Société »), s'est présentée lors d'une conférence de presse à Potes pour lancer le Congrès itinérant de tourisme religieux, « Camino Labaniego », par le biais d'un Fam & Press Trip international.
Carmen Chamorro, directrice du CIP/ACPE et diplômée en Relations Internationales et Tourisme d'Affaires par le SEI.