Les syndicats agricoles majoritaires, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, ont appelé jeudi à la suspension des blocages, dans l'attente des "premiers résultats" des mesures annoncées par le gouvernement

Les agriculteurs commencent à lever les barrages routiers en France

Francia, Gien, 01 de febrero 2024, una treintena de tractores de Coordination Rurale 47, intentaron una vez más cruzar el Loira hacia Rungis, pero fueron bloqueados en el puente de la departementale 940 por la Gendarmería de Gien – PHOTO/Frederic Moreau/Hans Lucas/Hans Lucas vía AFP
Une trentaine de tracteurs de la Coordination Rurale 47 tentent à nouveau de franchir la Loire vers Rungis - PHOTO/Frederic Moreau/Hans Lucas/Hans Lucas via AFP

Les agriculteurs français continuaient vendredi à lever leurs barrages routiers, les nouvelles promesses du gouvernement n'ayant pas convaincu une partie du mouvement déterminée à maintenir ses protestations. 

Des "points localisés" veulent "tenir jusqu'à samedi" et des "groupes isolés" veulent même "tenir jusqu'au Salon de l'Agriculture", qui s'ouvre le 24 février, a indiqué à l'AFP une source policière. 

Les principaux syndicats agricoles, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, ont appelé jeudi à la suspension des blocages, en attendant de voir les "premiers résultats" des mesures annoncées avant le début de ce rendez-vous annuel du monde rural à Paris. 

Sur le bitume, le nombre de véhicules agricoles diminuait depuis jeudi soir, comme sur la N12 à l'ouest de Paris, où il ne restait plus que sept tracteurs vendredi matin, ont indiqué les forces de l'ordre. 

Dans la région Occitanie (sud), où les manifestations ont débuté le 18 janvier, les barrages étaient également en train d'être levés. "C'était une mobilisation historique, dure, forte", s'est félicité Laurent Saint-Affre, l'un des responsables syndicaux locaux. 

"La partie la plus visible de la crise (...) est derrière nous", a déclaré Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture, sur Europe 1, conscient qu'il reste du travail à faire pour éviter une résurgence de la mobilisation. 

El presidente del sindicato de agricultores FNSEA, Arnaud Rousseau, habla durante una rueda de prensa en medio de las protestas nacionales convocadas por varios sindicatos de agricultores sobre salarios, impuestos y regulaciones, en París, el 1 de febrero de 2024 – PHOTO/STEPHANE DE SAKUTIN/AFP
Le président du syndicat agricole FNSEA, Arnaud Rousseau - PHOTO/STEPHANE DE SAKUTIN/AFP

Le Premier ministre français, Gabriel Attal, a promis jeudi un contrôle accru de l'origine des produits, des aides au secteur de l'élevage et la suspension temporaire d'un plan de réduction de l'utilisation des pesticides, entre autres mesures qui ont convaincu les syndicats majoritaires. 

Le Centre de coordination rurale a également estimé avoir atteint ses objectifs, mais pas la Confédération paysanne, qui a appelé à la poursuite de la mobilisation, car "le gouvernement n'aborde toujours pas la question fondamentale du revenu". 

Les manifestations agricoles, qui s'étendent à l'ensemble de l'Union européenne, ont atteint le cœur des institutions européennes à Bruxelles jeudi, où quelque 1 200 tracteurs ont défilé dans les rues. 

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a promis de garantir une "concurrence loyale" aux agriculteurs européens dans les accords de libre-échange et de réduire leurs "charges administratives" dans le cadre de la politique agricole commune.