CAF construira 40 trains pour 600 millions d'euros pour le Maroc avant la Coupe du monde de 2030

Nouveau succès international pour le secteur ferroviaire marocain. L'entreprise basque CAF a signé un contrat pour fournir 40 trains interurbains au pays alaouite pour un montant de 600 millions d'euros.
Les trains, capables d'atteindre des vitesses allant jusqu'à 200 km/h, devraient être mis en service avant la Coupe du monde de football de 2030, que le Maroc coorganise avec l'Espagne et le Portugal. Ce projet s'inscrit dans le cadre d'un renouvellement ferroviaire de 1,530 milliard d'euros, auquel participent la société française Alstom et la société sud-coréenne Hyundai Rotem.
Une partie du projet sera financée par le gouvernement espagnol grâce à un crédit de 750 millions d'euros accordé par le Fonds pour l'internationalisation de l'entreprise (FIEM). L'ONCF, opérateur public marocain, a souligné dans un communiqué officiel que ces offres sont économiquement avantageuses et comprennent des accords de maintenance de 20 ans et de transfert de technologie. En outre, une partie des composants de ces trains sera fabriquée au Maroc.

Pour CAF, ce contrat est le premier grand contrat remporté au Maroc, un pays qui cherche à moderniser son réseau ferroviaire et à étendre sa couverture de 51 % à 87 % de la population d'ici 2040. Dans un premier temps, les nouveaux trains circuleront sur les lignes Fès-Marrakech et Kenitra-Fès.
Lors d'un forum d'entreprises à Rabat, la secrétaire d'État au Commerce, Amparo López-Senovilla, a souligné que le commerce bilatéral avait atteint 22 milliards d'euros en 2024, l'Espagne étant le premier partenaire commercial du pays maghrébin.
Le Maroc prévoit d'investir 14 milliards d'euros par an dans les infrastructures, y compris une nouvelle ligne à grande vitesse Kenitra-Casablanca-Marrakech, dont le coût est estimé à 3 milliards d'euros. Talgo, l'autre entreprise espagnole du secteur ferroviaire, a été exclue de la phase initiale de l'appel d'offres. Ce contrat renforce la présence de l'Espagne dans le développement ferroviaire marocain, en concurrence avec la France, son principal investisseur actuel.