Des représentants du secteur bancaire et des entreprises ont assisté à la conférence virtuelle "Égypte et Tunisie : deux économies d'avenir pour les entreprises espagnoles"

La Chambre de commerce de Madrid encourage les investissements commerciaux en Égypte et en Tunisie

Atalayar_Banco Oriente Medio

Les entreprises espagnoles ont des possibilités intéressantes sur des marchés attrayants, comme la Tunisie et l'Égypte. L'internationalisation est une voie importante pour les entreprises nationales.

Dans ce sens, la Chambre de Commerce, d'Industrie et de Services de Madrid a organisé ce mardi une conférence virtuelle pour présenter les possibilités d'investissement des entreprises espagnoles sur les marchés d'Egypte et de Tunisie. Le programme, qui a bénéficié du soutien tant de la Communauté et de la Ville de Madrid que de la CaixaBank, a permis de connaître les possibilités d'avenir pour l'internationalisation des entreprises nationales dans les deux économies, un des facteurs déterminants pour relancer l'économie et promouvoir le développement des entités en Espagne.

Atalayar_Economia Egipto Túnez

Le panel était composé du directeur de l'Agence de promotion de l'investissement étranger (FIPA) de Tunisie pour l'Espagne et le Portugal, Ibrahim Medini ; du directeur commercial des entreprises de CaixaBank, Mar Santana Rollán ; du conseiller économique et commercial de l'Espagne en Egypte, Eduardo Soriano Izquierdo ; l'attachée commerciale du bureau économique et commercial d'Espagne à Tunis, Rosa María Gutiérrez García ; la responsable du service de la zone MEDAFOM pour la promotion financière de l'internationalisation, Nuria Santos Morais ; le directeur du bureau de la CaixaBank en Égypte, Luis Aspe Sagarna ; et le trésorier de Revenga Ingenieros, José Antonio Díaz-Obregón. L'événement a été modéré par Miguel Bufalá, le coordinateur international de la Chambre.

Dans le bloc d'ouverture, introduit par le PDG de l'Institut Supérieur de Droit et d'Economie (ISDE), Juan José Sánchez Puig, les intervenants ont fourni des détails sur la situation actuelle des affaires dans les deux pays. La personne chargée de présenter la Tunisie était Medini lui-même, qui a souligné l'importance des investissements étrangers en Tunisie, ainsi que dans le reste des États touchés par la pandémie, en tant que moyen essentiel de relance. Le directeur de FIPA a reconnu l'adaptation de la législation tunisienne, réduisant la réglementation, pour promouvoir l'investissement étranger.

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Medini a également souligné que la Tunisie est le premier pays d'Afrique du Nord à signer un accord de libre-échange avec l'Union européenne. Pour sa part, la directrice commerciale des entreprises de CaixaBank, Mar Santana Rollán, a mis en garde contre la présence limitée de l'Espagne sur les marchés égyptien et tunisien, et a ajouté que CaixaBank entretient des liens avec d'autres entités, comme la banque portugaise BPI, pour soutenir et faciliter les accords commerciaux pour toutes les entreprises espagnoles qui ont des fonds dans l'entité.

Au cours de la présentation, les membres ont discuté de l'impact de COVID-19 en Egypte et en Tunisie, ainsi que de la réaction des autorités. Tout d'abord, la Tunisie a enregistré un total de 224.000 infections et 13.107 décès depuis mars dernier. Les restrictions actuelles se limitent à des périodes de quarantaine pour les cas positifs et à une réduction de 50 % de la capacité des magasins et des établissements. En outre, la campagne de vaccination progresse lentement, puisque seuls 660 000 des 100 millions d'Égyptiens ont reçu au moins une dose.

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Pour sa part, la Tunisie a enregistré un total de 302 000 infections depuis le début de la pandémie - plus que l'Égypte qui compte 90 millions d'habitants de moins - et 10 352 décès. La campagne de vaccination progresse un peu plus rapidement, puisque 386 000 Tunisiens ont reçu au moins une dose. Cependant, à l'occasion du Ramadan, les restrictions ont été renforcées avec des couvre-feux.

Opportunités d'investissement

Tout au long de la conférence, les intervenants ont interprété la situation dans les deux États comme étant favorable. En ce qui concerne le paysage politique, qui est sans aucun doute un facteur déterminant pour l'économie, les membres ont salué la stabilité à long terme que la Tunisie et l'Égypte représentent dans une région particulièrement instable. Ces deux marchés sont, selon les membres, deux économies émergentes qui ont un avenir prometteur pour les entreprises espagnoles. 

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Le cas de l'Egypte est évident, puisqu'il s'agit de la première économie d'Afrique du Nord avec un PIB de 303.000 millions de dollars et des prévisions favorables du FMI. La relation bilatérale avec l'Espagne est optimale, puisque les deux délégations ont signé en 2008 un protocole d'accord sur la coopération financière qui expire à la fin de cette année. Les opportunités pour les entreprises nationales en Égypte comprennent, comme l'a souligné le conseiller économique et commercial de l'Espagne en Égypte, l'investissement dans le projet de la nouvelle capitale administrative, à 45 km du Caire, l'investissement dans les transports ou dans les énergies renouvelables.

Le cas de la Tunisie est moins viable, bien qu'elle soit la cinquième économie la plus compétitive du continent malgré la crise générée par la pandémie. Depuis la révolution, elle connaît une croissance économique moyenne de 1,7 % malgré son déficit public élevé et reste le 6e fournisseur de l'Espagne et le 4e client européen et mondial. La présence espagnole se concentre sur les secteurs de l'agroalimentaire, de l'énergie, du textile et de l'industrie. Enfin, le directeur du bureau de CaixaBank en Egypte, Luis Aspe Sagarna, a souligné que l'une des faiblesses des deux pays est l'existence de banques centrales très restrictives qui laissent peu de flexibilité aux autres banques privées.