La croissance de l'Inde reste supérieure à 6 %

Selon les dernières perspectives économiques publiées par Crédito y Caución, l'expansion du crédit aux ménages indiens devrait se poursuivre fortement en 2024 et 2025
Un vendedor cuenta billetes de rupias indias en un puesto callejero en Mumbai - AFP/ INDRANIL MUKHERJEE
Un vendeur compte les billets de roupies indiennes sur un étalage de rue à Mumbai - AFP/ INDRANIL MUKHERJEE

Selon les dernières Perspectives économiques publiées par Crédito y Caución, la croissance de l'Inde en 2024 ralentira à 6,3 %, contre 7,7 % en 2023. La croissance du PIB indien devrait repartir à la hausse en 2025 pour atteindre 7,2 %.  

Dans les années à venir, les ménages devraient orienter davantage leurs dépenses vers les services, y compris les voyages et les loisirs, plutôt que vers les biens matériels. Malgré la hausse des taux d'intérêt, l'expansion du crédit aux ménages devrait se poursuivre à un rythme soutenu en 2024 et 2025, ce qui témoigne d'un regain de confiance du marché.  

Le rapport de l'assureur-crédit prévoit un ralentissement de l'inflation, qui passerait de 5,7 % en 2023 à 4,7 % en 2024 et à 4,5 % en 2025, ce qui est supérieur à l'objectif de 4 % fixé par la banque centrale. Aucune baisse de taux en Inde n'est attendue avant le troisième trimestre 2024, et une normalisation progressive des paramètres de politique monétaire est à prévoir. 

L'investissement, principal moteur de la croissance en 2023, se ralentira en raison du ralentissement des dépenses publiques en capital, tandis que le cycle d'investissement privé ne se redressera probablement que progressivement. Les dépenses publiques d'infrastructure ont été l'un des principaux moteurs de l'investissement ces dernières années, mais leur soutien devrait diminuer en raison de la prudence budgétaire.  

Si les conditions sont réunies pour une reprise plus large du cycle d'investissement privé, le rapport s'attend à ce que cette reprise soit progressive, car les conditions de financement resteront probablement tendues plus longtemps et les perspectives de la demande sont incertaines.  

Des taux d'intérêt encore élevés limitent la reprise de l'investissement privé en 2024 et 2025. La modération attendue de la demande extérieure freinera la croissance des exportations de biens en 2024, mais certains segments, tels que les produits pharmaceutiques, enregistreront de bons résultats. Dans l'ensemble, la croissance des exportations augmentera en 2024 et 2025.