L'Espagne est en tête pour le chômage des jeunes, avec plus de 40 % des jeunes au chômage

La zone euro clôture l'année de la pandémie avec un taux de chômage de 8,3 %

AFP/YANN SCHREIBER - Des personnes portant un masque facial marchent devant une grande affiche sur l'euro

La zone euro a terminé l'année 2020, une année marquée par la pandémie de coronavirus, avec un taux de chômage de 8,3 %, ce chiffre n'ayant pas changé en décembre par rapport à novembre, alors que dans l'ensemble de l'Union européenne (UE), l'indicateur est également resté stable à 7,5 % au cours du dernier mois de l'année par rapport au onzième, selon l'office statistique de l'UE, Eurostat, lundi.

En glissement annuel, l'Espagne a enregistré la deuxième plus forte hausse du chômage parmi les pays de l'UE pour lesquels Eurostat a publié des données aujourd'hui, l'indicateur ayant progressé de 2,5 points de pourcentage par rapport à décembre 2019, soit une hausse identique à celle enregistrée en Irlande.

Dans les dix-neuf pays qui partagent la monnaie unique, le chômage a augmenté de neuf dixièmes par rapport aux 7,4 % enregistrés en décembre 2019, tandis que dans les vingt-sept, la hausse a été d'un point de pourcentage par rapport aux 6,5 % détectés douze mois plus tôt.

Eurostat a estimé que 16 millions d'hommes et de femmes du club communautaire, dont 13,671 millions dans la zone euro, étaient sans emploi en décembre de l'année dernière.

Par rapport à novembre 2020, le nombre a augmenté de 67 000 personnes dans les Vingt-sept et de 55 000 personnes dans le club de la monnaie commune. Par rapport à décembre 2019, le nombre de chômeurs a augmenté de 1,951 million de travailleurs dans l'Union et de 1,516 million dans les pays de la zone euro.

Par pays, les plus fortes hausses en décembre 2020 par rapport au même mois de l'année précédente ont été enregistrées en Lituanie (+ 3,7 points de pourcentage, à 10,1 %), en Espagne (+ 2,5 points, à 16,2 %) et en Irlande (+ 2,5 points, à 7,2 %), en Lettonie (+ 1,7 point, à 8,2 %) et en Autriche (+ 1,5 point, à 5,8 %).

Si l'on fait la comparaison mensuelle, la plus forte augmentation du chômage entre novembre et décembre 2020 a été enregistrée en Autriche (3 dixièmes de point de pourcentage de plus, jusqu'à 5,8 %). En Espagne, l'indicateur a augmenté d'un dixième de point de pourcentage pour atteindre 16,2 %.

Quant au chômage des jeunes, il a augmenté de trois points de pourcentage entre décembre 2019 et 2020, tant dans les pays de la zone euro (à 18,5 %) que dans l'ensemble du club communautaire (à 17,8 %), ce qui signifie une hausse de 438 000 chômeurs de moins de 25 ans dans l'UE-27 et de 353 000 dans la zone euro.

Les augmentations mensuelles ont été de quatre dixièmes dans la zone euro et de trois dixièmes dans l'UE. Par rapport à novembre 2020, le chômage des jeunes a augmenté au cours du dernier mois de l'année de 41 000 personnes dans l'Union et de 36 000 dans la zone de la monnaie commune.

Ainsi, en décembre dernier, 3,138 millions de jeunes étaient au chômage dans le club communautaire, dont 2,590 millions vivaient dans les États de la zone euro.

En ce qui concerne l'Espagne, le chômage des jeunes a augmenté de sept dixièmes entre novembre et décembre, alors qu'en glissement annuel, l'augmentation a été de 10,4 points de pourcentage, atteignant 40,7 % au cours du dernier mois de l'année dernière, le chiffre le plus élevé parmi les pays pour lesquels Eurostat a fourni des données lundi.

Par sexe, le taux de chômage des femmes dans l'UE est resté stable à 7,9 % en décembre par rapport à novembre, et il en a été de même pour les hommes, qui sont restés à 7,1 %.

Dans les 19 pays qui partagent l'euro, l'indicateur pour les femmes est resté inchangé à 8,8 %, mais pour les hommes, il a augmenté d'un dixième de point de pourcentage, passant de 7,8 % en novembre à 7,9 % en décembre.

En glissement annuel, le chômage des hommes a augmenté de huit dixièmes de point de pourcentage dans la zone euro et dans l'UE, tandis que celui des femmes a augmenté de 1,1 point de pourcentage dans les deux zones.

L'Espagne reste l'un des États membres où l'écart entre les sexes en matière de chômage est le plus important, puisqu'il touche 14,2 % des hommes et 18,4 % des femmes.

Eurostat a expliqué que les données publiées lundi sont basées sur les critères suivis par l'Organisation internationale du travail (OIT), selon lesquels un chômeur est un individu sans emploi qui a activement cherché un emploi au cours des quatre dernières semaines et peut commencer à travailler dans les deux semaines suivantes.

Il a déclaré que la pandémie de coronavirus et les mesures mises en place pour y faire face ont entraîné une "forte augmentation du nombre de demandes d'allocations de chômage" dans l'UE.

Dans le même temps, "une proportion importante" des personnes qui s'étaient inscrites aux allocations de chômage ne cherchaient plus activement du travail ou étaient incapables de travailler si, par exemple, elles devaient s'occuper de leurs enfants.

Cette situation entraîne, selon Eurostat, des écarts entre le nombre de chômeurs inscrits dans les bureaux de chômage et le nombre calculé selon la définition de l'OIT.