Le Círculo de Empresarios propose de supprimer l'impôt sur la fortune et s'oppose à l'harmonisation fiscale

Le Círculo de Empresarios a proposé de supprimer l'impôt sur la fortune et de maintenir l'impôt sur les successions et les donations en généralisant des exonérations élevées pour les transferts directs et, notamment, pour "assurer la succession dans les entreprises familiales et ne pas pénaliser l'épargne et les investissements pour empêcher leur délocalisation".
C'est ce qui ressort du document "Une réforme fiscale qui stimule la compétitivité" présenté lundi par l'organisation, dans lequel elle propose une modification du système fiscal qui diffère de celle proposée par le comité d'experts pour la réforme fiscale nommé par le gouvernement.
Le président du Círculo de Empresarios, Manuel Pérez-Sala, a critiqué lors d'une conférence de presse le fait que le "Livre blanc pour la réforme fiscale" récemment publié par le comité d'experts nommé par le gouvernement propose une "augmentation généralisée des impôts". "Une hausse généralisée des impôts signifie un ralentissement de la reprise économique et de l'emploi", a-t-il averti.
Contre cette proposition, le Círculo de Empresarios propose une réforme qui favorise la croissance et la compétitivité de l'économie et qui, en même temps, encourage l'épargne et l'investissement, promeut la liberté économique et n'est pas un obstacle à l'esprit d'entreprise et à la "prospérité" des citoyens.
Le président du Círculo de Empresarios considère que toute réforme fiscale que l'Exécutif souhaite aborder doit être le résultat du "plus grand consensus possible", basé sur un "grand pacte d'État" avec les principaux partis du "centre" afin que cette modification du système fiscal espagnol soit durable dans le temps.
Pour le Círculo, la nécessaire consolidation fiscale que l'Espagne doit entreprendre doit s'accompagner d'une révision des dépenses publiques "pour les rendre plus efficaces" et non d'une hausse généralisée des impôts qui entraînerait une augmentation des recettes.
L'organisation patronale estime que l'harmonisation fiscale entre les chiffres et les taux d'imposition ne doit pas être réalisée entre les administrations espagnoles, mais entre les administrations européennes selon des critères techniques et rationnels qui favorisent une concurrence fiscale "saine".
Parmi les propositions dans le domaine de l'imposition des revenus du travail, le Círculo de Economistas considère qu'avant d'envisager d'éventuelles augmentations des taux marginaux, il convient de prêter attention à la création d'emplois afin d'augmenter le nombre de contribuables et d'élargir ainsi les assiettes fiscales.
Par ailleurs, le président du groupe de travail sur la fiscalité, Alberto García Valera, estime qu'il est nécessaire de réduire les cotisations sociales versées par les entreprises, qui sont plus élevées que celles existant dans l'Union européenne, afin de gagner en compétitivité.
Dans le domaine de la taxation de la consommation, l'organisation estime qu'il est nécessaire de simplifier la conception de la TVA, de réaffecter les taux en tenant compte de la structure de production et de ses éventuelles répercussions économiques et sociales, et d'éliminer les restrictions qui limitent les investissements.
En ce qui concerne la fiscalité environnementale, le Círculo de Empresarios souligne qu'il faut garder à l'esprit que son objectif ne doit pas être de générer des recettes, mais de décourager l'impact environnemental selon le principe du "pollueur-payeur", les recettes ainsi obtenues étant utilisées pour promouvoir la transition écologique et énergétique.
Le Círculo considère que le système fiscal doit être "simple, transparent, efficace, stable et neutre" et que "les modifications fréquentes de la fiscalité et la création de nouveaux chiffres fiscaux pour augmenter les recettes ont des effets négatifs en termes de sécurité juridique, de promotion et d'attraction des investissements, et nuisent gravement à la productivité et à la compétitivité de l'économie espagnole".
Il conclut donc que toute réforme dans le contexte actuel, sans reprise consolidée, avec une inflation élevée, un déficit public important et un niveau d'endettement élevé, doit favoriser la croissance économique et stimuler l'activité des entreprises.