Marruecos encumbra la inversión privada

Avec l'entrée en vigueur de la nouvelle Charte de l'investissement, le Maroc est animé par la volonté d'accroître la contribution de l'investissement privé afin qu'il puisse jouer pleinement son rôle et financer les grands projets. Cette proposition vise à donner un nouvel élan à l'investissement national. Le premier impact de l'adoption du mémorandum sera d'améliorer l'environnement des affaires, facilitant ainsi l'investissement privé, ce qui permettra de réorienter l'investissement au Maroc, en inversant la tendance des deux premiers tiers de secteur privé et un tiers d'investissement public à l'horizon 2035.
Ainsi, les premiers textes juridiques ont été adoptés pour mettre en œuvre cette charte dans les meilleurs délais, notamment après l'adoption de la loi-cadre 03-22, et du premier décret d'application de cette nouvelle loi. Systématiser autour des trois axes du dispositif de soutien à l'investissement, l'amélioration du climat des affaires et la gestion unifiée des investissements, par territoire. Ce projet ambitieux permettra de relancer la croissance économique et de financer les grands projets qui seront mis en œuvre pour jeter les bases de l'Etat providence.

Par ailleurs, les dernières statistiques du Bureau de Change montrent que les entrées nettes d'investissements directs étrangers (IDE) sont de 20,97 milliards de dirhams en 2022, soit une augmentation de 8,3% par rapport à l'année précédente 2021 avec une augmentation des entrées d'IDE de 20,5% à plus de 38,44 milliards de dirhams à la fin de 2022. De son côté, l'Exécutif a exprimé une forte volonté de mettre en œuvre ce projet et persévère à élaborer une nouvelle feuille de route pour améliorer l'environnement des affaires à l'horizon 2026 avec la collaboration de tous les acteurs des secteurs public et privé. L'un des principaux moteurs de la croissance des IDE au Maroc est son emplacement.
Le Maroc est stratégiquement situé au carrefour de l'Europe, de l'Afrique et du Moyen-Orient, ce qui en fait un lieu idéal pour les entreprises internationales qui cherchent à se développer sur de nouveaux marchés. En outre, le Maroc dispose d'une infrastructure bien développée, notamment un solide réseau de transport, des ports et des aéroports, ce qui fait du pays un lieu attrayant pour les entreprises impliquées dans l'importation et l'exportation de marchandises. Un autre facteur contribuant à la croissance des IDE au Maroc est l'intérêt du gouvernement pour le développement de secteurs clés tels que le tourisme, l'automobile, l'aviation et les énergies renouvelables.

Cela implique de lancer un ensemble de réformes liées à la simplification et à la numérisation des procédures administratives, à l'amélioration de l'accès au foncier, aux parcs industriels et aux marchés publics, et au développement d'instruments financiers pour l'innovation, ainsi qu'à la promotion de l'innovation et de la culture entrepreneuriale. Le rôle des centres régionaux d'investissement (CRI) continue également à jouer un rôle important pour dépasser l'approche traditionnelle du traitement des demandes d'investissement afin d'attirer les investisseurs sur la base de services, d'un travail de qualité et de procédures raisonnables pour investir et créer de la valeur.

Dans une interview accordée à la MAP, l'économiste Mohamed Jadri a expliqué que le Maroc a entrepris, depuis plus de 20 ans, de grands chantiers en matière d'environnement des affaires, rappelant à cet égard l'énorme travail qui a été réalisé tant au niveau des infrastructures que de la formation des ressources humaines, en plus des différentes formes de fiscalité. Si des mesures ont été prises pour améliorer l'environnement des affaires, il reste encore beaucoup à faire, notamment en termes de simplification administrative et de numérisation, ainsi que des efforts dans le secteur judiciaire pour protéger les droits des investisseurs. The Economist souligne également l'importance d'encourager le secteur bancaire à se concentrer sur le financement de projets, et non de personnes.
Quant à la nouvelle Charte de l'investissement, Jadri a expliqué qu'elle visera à promouvoir les initiatives privées dans le pays ou à l'étranger, ajoutant qu'elle est basée sur des subventions sectorielles, territoriales et générales et qu'elle devrait se concentrer davantage sur les investissements productifs réalisés par les travailleurs. La Charte de l'investissement intervient à un moment où l'économie du pays a besoin d'un coup de pouce pour sortir de la crise à venir, et ouvrira sans doute la voie à un meilleur environnement des affaires, en créant un écosystème favorable à la mobilisation des investissements pour la croissance.