Le Maroc est le pays idéal pour les opportunités d'affaires
Ignasi Sayol, président du Cluster logistique de Barcelone et administrateur de PIMEC, l'organisation patronale qui regroupe des milliers d'entreprises en Catalogne, s'est entretenu avec Atalayar à l'occasion de la troisième Réunion régionale sur la logistique qui s'est tenue à Tétouan (Maroc), organisé par Logismed en collaboration avec Investangier, le Centre Régional d'Investissement de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
Quelles conclusions tirez-vous de cette rencontre régionale sur la logistique, qui a montré l'importance de ce thème ?
En tant que président du Cluster Logistique et en tant qu'entrepreneur, j'ai été agréablement surpris par le dynamisme, les infrastructures et l'environnement. En fin de compte, les entrepreneurs se déplacent là où il y a des opportunités d'affaires, et au Maroc il y a beaucoup d'opportunités. En Catalogne, nous avons un grand nombre de petites et moyennes entreprises qui sont très intéressées à aller à l'étranger, à exporter leurs produits et à s'installer dans un pays comme le Maroc.
L'expérience est donc très importante. Nous allons certainement répéter l'expérience ou chercher des liens pour pouvoir établir des connexions avec d'autres associations d'employeurs ici au Maroc, parce que nous considérons que c'est très intéressant.
Quelles opportunités commerciales avez-vous pu détecter au cours de ces journées dans la région ?
Nous avons eu quelques réunions, mais nous voulons encore aller plus loin pour voir exactement comment ces opportunités peuvent être concrétisées. Nous devons encore visiter le port de Tanger Med, pour voir les infrastructures dont il dispose. Je siège au conseil d'administration du port de Barcelone, je connais donc la réalité du fonctionnement d'un port. Nous sommes donc très intéressés par la visite de ces installations et par l'évaluation des possibilités d'approfondir les opportunités commerciales communes qui existent.
L'Espagne et le Maroc sont voisins et nous avons les mêmes intérêts. Le cas de Tanger Med avec les ports espagnols est une réalité : depuis qu'ils travaillent en coordination et en collaboration, les chiffres du commerce ont beaucoup augmenté.
En tant qu'homme d'affaires, j'ai toujours recherché la collaboration dans les endroits où j'ai été. J'ai des entreprises à l'étranger, mais toujours avec des partenaires locaux avec lesquels nous formons des partenariats. À mon avis, c'est le format idéal pour la croissance, car sans collaboration, il n'y a pas d'avenir. Il est du devoir des entrepreneurs et des organisations patronales de rechercher des partenariats. Aujourd'hui, plus que la concurrence, nous devons chercher des synergies, comment nous pouvons conclure des accords et comment, entre nous tous, nous pouvons élargir les opportunités d'affaires pour qu'elles deviennent de plus en plus importantes.
Que doivent faire les pays méditerranéens en cette période de turbulences dans le monde, dans le commerce international, en raison des problèmes du canal de Suez ?
Il est évident que nous sommes très préoccupés par le canal de Suez. Nous souffrons toujours des conséquences de la pandémie. C'est pourquoi nous sommes intéressés par l'ouverture d'autres lignes, comme celle de la route de la soie.
Le Cluster y travaille depuis des années, car il s'agira certainement d'une option pour la distribution de certains produits, mais pas pour tous. C'est pourquoi nous pensons que toute la région méditerranéenne doit travailler ensemble pour pouvoir se positionner et fournir des solutions de logistique industrielle.
En tant qu'homme d'affaires, avez-vous l'intention d'investir ou de faire des affaires à Tanger-Tétouan-Al Hoceima ?
Pas encore, parce que c'est très récent, mais sûrement avec les visites que nous allons faire, nous pourrons détecter de possibles opportunités d'affaires. En fin de compte, le Cluster considère que c'est toujours une bonne idée d'investir dans de nouveaux marchés où l'on peut collaborer avec des "partenaires locaux", avec lesquels on peut faire des choses ensemble. Par exemple, nous développons une technologie très nouvelle, la blockchain, l'intelligence artificielle, et nous pouvons sûrement trouver des partenaires locaux avec lesquels faire des affaires.
En plus des bonnes affaires, on trouve ici une bonne qualité de vie : éducation, santé, loisirs, sport, sécurité, gastronomie... Est-ce que tout cela compte ?
Bien sûr : je suis un méditerranéen et nous, méditerranéens, aimons travailler et vivre bien. Ne me cherchez pas là où il fait froid. C'est pourquoi nous sommes très proches de l'Amérique latine, par exemple. Des questions telles que le climat sont également très importantes, car je suis originaire de Barcelone et le fait d'avoir la mer à côté de moi me donne l'impression d'être chez moi. Le climat méditerranéen et la façon d'être des gens sont des facteurs que j'apprécie beaucoup. En fin de compte, lorsqu'il s'agit de faire des affaires, tout cela compte. Avec des cultures très différentes, c'est parfois difficile, mais avec des cultures qui ont grandi à partir des mêmes racines, tout est plus facile.
