Marruecos y Estados Unidos estrechan lazos para mejorar el clima empresarial

Le Maroc et les Etats-Unis ont montré ce jeudi leur volonté de continuer à renforcer leurs liens commerciaux. Le Business Council for Africa (CCA, par son acronyme en anglais), basé à Washington, a organisé mercredi une conférence sur le thème « Partenariat pour la relance économique : le Maroc », selon le site Internet de The North Africa Post. Dans son discours à la conférence virtuelle, le secrétaire américain au commerce, Wilbur Ross, a salué les réformes entreprises par le Maroc pour encourager les investissements étrangers et améliorer le climat des affaires. Les récentes réformes menées dans ce pays d'Afrique du Nord, « notamment la rationalisation des procédures douanières grâce au passage au mode sans papier, ainsi que le renforcement de la protection des investisseurs minoritaires, permettront à nos deux économies de poursuivre leur croissance », a déclaré le responsable américain. 

Plusieurs entreprises américaines se sont installées au Maroc grâce à sa stabilité économique et politique, a-t-il rappelé, notant que « la poursuite de la suppression des barrières commerciales améliorera à court terme le climat des investissements et des affaires au Maroc, notamment dans les domaines des infrastructures, de l'aéronautique, de la défense et de l'énergie ».

Il a ajouté que les entreprises américaines « peuvent et ont offert leur expertise et leur expérience dans ces secteurs tout en s'efforçant de répondre aux besoins de la population marocaine croissante. Ross s'est félicité du fait que les relations sociales, économiques et culturelles soient restées « étroites » au fil des siècles entre le Maroc et les États-Unis, rappelant que le Maroc a été la première nation à signer un traité de paix et d'amitié avec les États-Unis en 1786. « Le gouvernement des États-Unis est déterminé à déployer ses ressources pour soutenir des initiatives susceptibles d'approfondir les liens commerciaux entre nos deux pays », liés par des liens sociaux, économiques et culturels séculaires, a déclaré Ross.

S'adressant à la conférence, le ministre marocain de l'industrie, Moulay Hafid Elalamy, a axé sa présentation sur la manière dont la pandémie du COVID-19 a permis à l'Afrique en général, et au Maroc en particulier, de mettre en évidence les capacités de ses ressources humaines, ainsi que ses compétences en matière d'innovation. Le continent africain est « un véritable entrepôt de ressources naturelles et un réservoir de compétences et de techniciens supérieurs », a déclaré Elalamy, citant en exemple le Maroc, où, depuis le début de l'épidémie, tout le secteur industriel a été mobilisé pour aider le secteur médical à faire face à cette crise sans précédent. « Le Maroc, qui ne produisait absolument aucun masque, a commencé à fabriquer 17 millions de masques par jour pour une population de 36 millions d'habitants. Nous avons découvert des ingénieurs du secteur aéronautique qui se sont réunis et ont fabriqué l'un des respirateurs les plus efficaces au monde avec une marge d'erreur de 3 % », a déclaré le responsable marocain.

Il a ajouté qu'en plus des respirateurs, les secteurs automobile et aéronautique se sont associés pour produire des thermomètres et des caméras infrarouges, et récemment le test PCR fabriqué par des ingénieurs marocains et maintenant en fonctionnement. « La semaine dernière, lors d'une visite en France, j'ai découvert que le fameux test de salive présenté en France était fabriqué au Maroc à Tanger. C'est-à-dire la capacité de fabrication des ressources humaines africaines et marocaines », a-t-il déclaré. Pour sa part, le directeur régional de Boeing au Maroc, Douglas Kelly, a fait l'éloge des « installations et des opportunités d'affaires » dans le Royaume qui rendent « notre partenariat très précieux ». 

La main d'œuvre qualifiée du Maroc est un « grand avantage » pour Boeing, a déclaré Kelly, notant que l'industrie aéronautique au Maroc « comprend plus de 130 entreprises qui opèrent avec beaucoup de succès. Le directeur régional de Boeing a ajouté que, grâce aux facilités offertes par le pays et à sa compétitivité, Boeing et le gouvernement marocain ont l'intention de produire un milliard de dollars de valeur ajoutée par an d'ici 2028 dans le Royaume ». Cette conférence de la CCA, qui s'inscrit dans une série de sessions consacrées à l'investissement sur le continent, a réuni de nombreux dirigeants politiques et personnalités économiques et financières. Ces panels, organisés en marge de la 75e session de l'Assemblée générale des Nations unies, ont notamment examiné les principales stratégies de relance économique au lendemain de la conférence de Copenhague.