Le Maroc et l'Espagne allouent plus de 11 millions d'euros à la réhabilitation des zones touchées par le tremblement de terre
Le Maroc et l'Espagne ont convenu de mobiliser 11,6 millions d'euros supplémentaires pour la réhabilitation des zones touchées par le tremblement de terre du 8 septembre qui a dévasté plusieurs régions du pays nord-africain, comme Al-Haouz, Taroudant, Chichaoua, Marrakech, Ouarzazate et Casablanca.
Cette somme fait partie du programme de transfert de dette destiné à financer des projets de reconstruction dans les zones les plus touchées par le tremblement de terre qui a dévasté la région marocaine d'Al-Haouz et le Haut Atlas en général.
Nadia Calviño, ministre espagnole de l'Économie et de la Transition numérique, et Nadia Fettah Alaoui, ministre marocaine de l'Économie et des Finances, ont convenu de cette mobilisation d'argent dans le cadre des assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) qui se sont tenues à Marrakech ces jours-ci, comme l'a annoncé un communiqué officiel conjoint des deux parties.
Selon le ministère de l'Économie et de la Transition numérique, les deux pays confirment ainsi "leur volonté de renforcer leur coopération sur la base d'un développement durable et social".
Ces assemblées annuelles ont montré comment le Maroc a surmonté le terrible tremblement de terre qui a touché Marrakech, une enclave qui, malgré ce qui s'est passé, a pu accueillir cet important événement du FMI et de la Banque mondiale qui s'est tenu du 9 au 15 octobre.
Ce nouvel accord entre l'Espagne et le Maroc souligne les bonnes relations qui existent entre les deux pays voisins et alliés, qui jouissent actuellement d'une grande relation diplomatique, développée après la feuille de route convenue par le roi Mohammed VI et Pedro Sánchez, président du gouvernement espagnol, à la suite de la réunion tenue à Rabat en avril 2022. Cette réunion a eu lieu après que l'Espagne ait décidé de montrer son soutien à la proposition marocaine pour résoudre le différend du Sahara occidental, la considérant comme la voie la plus sérieuse, crédible et réaliste pour régler le différend sahraoui.
Cette dernière entente a été suivie par des moments importants tels que la Réunion de haut niveau tenue en février 2023 à Rabat, qui a conduit à la signature d'importants mémorandums sur diverses questions, en présence d'Aziz Akhannouch, chef du gouvernement marocain, et de Pedro Sánchez, président du gouvernement espagnol.
L'Espagne est également l'un des quatre pays qui ont envoyé des équipes d'urgence sur le terrain au Maroc après le tremblement de terre. Le pays nord-africain a demandé l'aide de l'Espagne, des Émirats arabes unis, du Qatar et du Royaume-Uni pour participer aux opérations de secours et d'assistance. Le royaume marocain n'a pas demandé plus d'aide car, comme l'a expliqué le roi Mohammed VI, il était entendu qu'une surcharge d'aide pourrait nuire à la bonne coordination des équipes de secours travaillant dans les zones touchées par le tremblement de terre.
Ce nouvel accord visant à allouer plusieurs millions d'euros pour venir en aide aux personnes touchées par le tremblement de terre démontre une fois de plus la volonté de coopération du Maroc et de l'Espagne.
De leur côté, les autorités locales d'Al-Haouz et des autres zones touchées par le tremblement de terre ont entamé le processus de recensement des habitants des bâtiments touchés afin d'activer un plan immédiat d'hébergement des sinistrés et de reconstruction des zones touchées. Entre-temps, le nombre de bâtiments endommagés a été estimé à quelque 50 000 maisons qui se sont effondrées en tout ou en partie.
Le gouvernement marocain, sous les directives du roi Mohammed VI, a organisé plusieurs réunions interministérielles pour mettre en œuvre le plan d'aide et de financement de la reconstruction. Au cours des dernières semaines, les plans d'action ont été mis en œuvre, y compris l'aide monétaire directe aux personnes touchées par l'effondrement des bâtiments et les plans de réhabilitation et de reconstruction des infrastructures et des services de base dans les zones touchées.
Un plan d'abris temporaires a également été approuvé dans ces zones, en tenant compte de nombreux défis, tels que la pluie et les basses températures.
