Le Maroc se met au vert en augmentant sa capacité en matière d'énergies renouvelables
- Nouvelles mesures et investissements
- Diversification des sources d'énergie renouvelables
- Potentiel de création d'emplois
La transition énergétique du Maroc est à un tournant. L'initiative lancée par le ministère des énergies renouvelables pour promouvoir les investissements dans ce domaine a été monumentale, avec une allocation de 60 milliards de dirhams destinés aux énergies renouvelables, atteignant une capacité totale d'environ 4,6 gigawatts.
Le Royaume a réalisé des investissements importants dans le secteur des énergies renouvelables. Durant le mandat du gouvernement actuel, plusieurs projets d'une capacité de 2 000 mégawatts ont été confirmés. Ces projets d'énergie renouvelable opérationnels ont contribué à répondre à près d'un cinquième de la demande nationale d'électricité, réduisant la dépendance énergétique de 97,5 % en 2009 à environ 90 % aujourd'hui.
Nouvelles mesures et investissements
Selon le Maroc Diplomatique, un certain nombre de mesures ont été mises en œuvre, notamment la programmation de la création d'une capacité supplémentaire d'énergie renouvelable de plus de 7 500 mégawatts entre 2023 et 2027. Ces chiffres représentent 78 % de la capacité additionnelle totale prévue pour cette période, sans compter l'hydrogène vert et le dessalement de l'eau de mer.
L'un des projets les plus importants est l'accélération de la construction du complexe solaire Noor Midelt, dont l'achèvement est prévu en 2027. En outre, des autorisations ont été accordées pour un certain nombre d'unités industrielles qui utiliseront des énergies renouvelables, contribuant ainsi à la réduction de la facture énergétique et de l'empreinte carbone.
Sur la période 2023-2027, l'intégration régionale du Royaume est estimée à 23,4 milliards de dirhams. D'ici 2030, les investissements seront multipliés par cinq, notamment dans le domaine du stockage par batterie et des stations de transfert d'énergie par pompage (STEP). En fait, l'investissement moyen dans le réseau électrique national passera à environ 4,68 milliards de dirhams par an, contre une moyenne annuelle d'un milliard de dirhams entre 2009 et 2022.
Diversification des sources d'énergie renouvelables
Les énergies renouvelables sont considérées comme l'avenir, car elles émettent peu de CO2 et ne nécessitent pas l'importation de combustibles. Elles ont cependant l'inconvénient d'être intermittentes. L'énergie solaire ne fonctionne que lorsque le soleil brille et l'énergie éolienne que lorsque le vent souffle. Cependant, les énergies renouvelables ne se limitent pas à ces deux sources. Elles comprennent également l'hydroélectricité, qui produit de l'électricité grâce à la force de l'eau ; la géothermie, qui exploite la chaleur du sous-sol ; la biomasse, qui produit de l'électricité en brûlant des matières organiques ; et l'énergie marine, qui produit de l'électricité à partir des courants, des marées et des matières marines.
Le choix de ces sources d'énergie dépend du climat et des ressources naturelles de chaque pays. Une autre difficulté est le manque de capacité de stockage de l'électricité à grande échelle, ce qui peut entraîner des déséquilibres entre l'offre et la demande d'électricité d'une heure à l'autre.
Potentiel de création d'emplois
Malgré leur fort potentiel de création d'emplois (un investissement d'un million de dollars crée 14 emplois dans les énergies renouvelables contre 5 dans le pétrole et le gaz), les énergies renouvelables ne bénéficient pas toujours d'un contexte favorable à leur développement. Néanmoins, l'engagement du gouvernement marocain en faveur de ces énergies témoigne d'une volonté ferme d'assurer un avenir plus durable et moins dépendant des énergies fossiles.
Le Maroc se trouve donc à un carrefour crucial de sa transition énergétique, avec des investissements importants et des projets ambitieux qui promettent de transformer le paysage énergétique et de réduire significativement la dépendance aux sources non renouvelables.
