Le Maroc, nouveau pionnier de l’industrie aéronautique en Afrique

Dans un article spécial intitulé « L’ascension croissante de l’Afrique : L’essor du Maroc, du Nigeria et de l’Afrique du Sud » publié dans le magazine Forbes, Henri Al Helaly, stratège d’entreprise, entrepreneur et directeur des opérations chez Skytex Aero, met en avant le rôle majeur du Maroc, du Nigeria et de l’Afrique du Sud dans la progression de l’Afrique sur la scène mondiale de l’aviation. 

« Le Maroc, le Nigeria et l'Afrique du Sud sont les fers de lance de la montée en puissance de l'Afrique sur la scène aéronautique mondiale. Ces leaders stimulent la croissance de l'aviation privée, commerciale et militaire, offrant ainsi de vastes opportunités au niveau mondial. La prochaine frontière ? La construction aéronautique, des jets privés aux drones militaires », affirme-t-il d’entrée de jeu. 

Depuis plusieurs années, le Maroc mène une stratégie de développement active, cherchant à attirer l’attention des investisseurs privés et publics du monde entier. Henri Al Helaly affirme que le Royaume se fraie désormais un chemin dans le domaine de l'aviation, marqué par une croissance impressionnante. « Alors qu'Airbus a publié ses prévisions de croissance annuelle de 3,6 % de la demande de trafic passagers, la situation stratégique du pays, associée à un climat propice aux investissements, en fait une proposition attrayante pour les entreprises internationales du secteur de l'aviation, y compris la construction d'aéronefs », poursuit-il.  

Dans sa tribune, Henri Al Helaly dresse une liste des meilleures pratiques pour les entrepreneurs et entreprises afin de s'engager dans le secteur de l'aviation au Maroc. Tout d’abord, il est important de privilégier les relations et la confiance en respectant les traditions locales et les normales commerciale du pays. « Le Maroc accorde de l'importance à sa riche histoire et à la diversité de sa culture », écrit le directeur des opérations de Skytex Aero. 

Ensuite, il convient d’utiliser la politique progressive de ciel ouvert du Maroc, laquelle offre des possibilités de coentreprises et de partenariats dans le secteur de l'aviation. Établir des partenariats avec des entités locales permettrait également de mieux comprendre les processus réglementaires et le marché national. Il est également important de collaborer avec des établissements d'enseignement marocains : investir dans les compétences permettra de disposer d'une main-d'œuvre compétente pour toute opération. 

Enfin, l’un des points forts du Maroc concerne les investissements dans les infrastructures. Alors que Rabat cherche à devenir une plaque tournante de l'aviation en raison de sa position stratégique, investir dans les infrastructures, tant dans les domaines majeurs que dans les domaines émergents, constituera un atout considérable. 

Néanmoins, Henri Al Helaly ne manque pas de souligner que « faire des affaires au Maroc présente des défis, notamment des barrières linguistiques et des cadres réglementaires différents ». Pour y faire face, Al Helaly a recours à plusieurs solutions notamment en donnant la priorité à la localisation et à l'embauche d'experts locaux ainsi qu’en instaurant un climat de confiance pour façonner des partenariats durables. 

Le Maroc n’est pas le seul État figurant sur la liste des pays africains montant en puissance sur la scène aéronautique mondiale. Au Nigeria, l’industrie aéronautique prend son envol. « Avec une classe moyenne de plus en plus nombreuse et une économie robuste, la demande de transport aérien dans le pays est en plein essor », affirme Henri Al Helaly. Selon l'Association internationale du transport aérien, le marché du transport aérien au Nigeria devrait, selon le scénario des « tendances actuelles », croître de 174 % au cours des 20 prochaines années. Cela se traduirait par 9,4 milliards de voyages supplémentaires d'ici 2037. 

L’Afrique du Sud, elle, se place à la tête du secteur de l'aviation privée, dont le marché constitue le plus mature de tout le continent, avec plus de 120 entreprises privées et publiques. Johannesburg façonne également le paysage de l'aviation militaire du continent. Son armée de l’air, la SAAF, équipée d’avions militaires de pointe, témoigne des prouesses du pays en matière d'aviation militaire. « Cette expérience et cette infrastructure constituent une excellente base pour la fabrication d'avions militaires et de drones », conclue Al Helaly. 

« Pour l'avenir, je pense que le potentiel de croissance de l'industrie aéronautique africaine est énorme », projette Henri Al Helaly. Les opportunités ne cessent de croître pour les entrepreneurs et les entreprises en Afrique. Elles accompagnent la croissance montante du Maroc, du Nigeria et de l’Afrique du Sud dans l’industrie de l’aviation, une progression résultant de la conjonction d’économies en développement et de l’augmentation du pouvoir d’achat des populations.