Le Maroc vise 20 % d'économies d'énergie d'ici 2030

Le pays d'Afrique du Nord vise à produire 52 % de son énergie à partir de sources renouvelables propres d'ici à 2030
Leila Benali, ministra de Transición Energética y Desarrollo Sostenible de Marruecos - PHOTO/X/@MTEDDMAROC
Leila Benali, ministre marocaine de la transition énergétique et du développement durable - PHOTO/X/@MTEDDMAROC

La ministre marocaine de la transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a fait l'éloge de l'approche du Maroc en matière d'efficacité énergétique, qui permettra de réaliser 20 % d'économies d'énergie d'ici à 2030. Mme Benali a indiqué que cette approche tient compte de plusieurs objectifs fixés dans le cadre de la stratégie de développement durable du pays, ainsi que des recommandations du nouveau modèle de développement. 

Lors d'une réunion de la commission de contrôle des finances publiques à la Chambre des représentants, axée sur la gestion financière de l'Agence marocaine pour l'efficacité énergétique (AMEE), M. Benali a souligné que la nouvelle perspective tient compte des objectifs de la Stratégie nationale de développement durable (SNDD), ainsi que des suggestions du nouveau modèle de développement, et qu'elle cible les secteurs du transport, de la construction, de l'industrie, de l'agriculture et de l'éclairage.

M. Benali a indiqué que plus de 2 000 mégawatts (MW) de projets d'énergie renouvelable ont été autorisés au cours du mandat du gouvernement actuel. Ces projets représentent un investissement de plus de 1,8 milliard de dollars et ont déjà généré plus de 300 emplois directs et des milliers d'emplois indirects.

Vista aérea de los espejos solares en la planta de energía solar concentrada (CSP) Noor 1, a unos 20 km (12,5 millas) de la ciudad de Ouarzazate, en el centro de Marruecos - AP/ABDELJALIL BOUNHAR
Vue aérienne des miroirs solaires de la centrale solaire à concentration Noor 1, à environ 20 km de la ville de Ouarzazate, au centre du Maroc - AP/ABDELJALIL BOUNHAR

L'approche vise à s'assurer que « les nouveaux projets d'investissement respectent les principes de l'efficacité énergétique », a expliqué M. Benali, ajoutant qu'elle intègre ces mesures « dans les dépenses publiques et les programmes soutenus par l'État ». Il a ajouté que cela faisait de « l'efficacité énergétique une préoccupation essentielle pour les professionnels et les citoyens ».  

Le Maroc s'est engagé à promouvoir davantage ses atouts en matière d'énergies renouvelables dans le cadre de la stratégie de développement durable du pays. L'AMEE met à jour cet indicateur, a annoncé le ministre, ajoutant que la mise en œuvre de mesures d'efficacité énergétique dans le secteur de l'éclairage public permettra de réduire la consommation d'énergie de 40 %.

de transition énergétique verte, avec l'objectif principal de générer 52 % de son énergie à partir de sources renouvelables propres d'ici 2030.  

Le gouvernement a lancé une initiative innovante qui récompense les citoyens qui réalisent des économies d'énergie dans leur consommation d'électricité, ce qui a entraîné une baisse de 3 % de la consommation d'énergie.  

Le ministre a qualifié l'efficacité énergétique de « deuxième pilier » de la stratégie énergétique nationale du Maroc, présentant un domaine prometteur pour la création d'emplois dans le secteur de l'énergie. Il est également prévu de créer 100 000 emplois d'ici 2030, a déclaré le ministre, notant que des économies d'énergie de 6,58 % ont été enregistrées en 2020.  

Cables de energía eléctrica - REUTERS/RAFAEL MARCHANTE
Câbles électriques - REUTERS/RAFAEL MARCHANTE

L'objectif est réalisable, car le pays dispose de projets d'énergie renouvelable à grande échelle, notamment le complexe Noor Ouarzazate, qui produit environ 580 MW et constitue l'une des plus grandes centrales solaires à concentration au monde.  

Pour sa part, le directeur général de l'AMEE, Mohamed Benyahya, a souligné que ce projet de loi vise à donner de nouvelles responsabilités à l'Agence, notamment en matière de décarbonisation des différents secteurs de l'économie nationale et de promotion de l'économie circulaire, en particulier à travers la valorisation des déchets issus des activités industrielles.  

Dans sa présentation, M. Benyahya a précisé que cette réforme institutionnelle vise à favoriser la complémentarité entre l'efficacité énergétique, la décarbonisation et la bonne utilisation des ressources dans le cadre de l'économie circulaire, tout en comblant certaines lacunes institutionnelles pour renforcer le rôle de l'Agence à travers des mécanismes de suivi, de mesure et de vérification.