La ministre espagnole de la Défense teste le simulateur CH-47F Chinook d'Indra

La ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, et la secrétaire d'État à la Défense, Amparo Valcarce, accompagnés des autorités militaires et du président d'Indra, Ángel Escribano, ont visité le Centre de simulation d'hélicoptères (CESIHEL) de l'Académie d'aviation de l'armée espagnole (ACAVIET), où ils ont pu voir le simulateur de l'hélicoptère Chinook CH-47F développé par Indra, le premier fabriqué en Europe pour cette version de l'appareil.
La visite a eu lieu dans le cadre de la livraison de la dernière unité du nouvel hélicoptère Chinook CH-47F à la base FAMET de Colmenar Viejo.
Le simulateur de mission complète (FMS) d'Indra forme déjà les pilotes du Bataillon d'hélicoptères de transport V (BHELTRA V). Ce simulateur complète le système de formation intégrale pour la préparation du personnel du BHELTRA V, qui, avec l'entraîneur (FTD, Flight Training Device) et le système de formation informatisé (CBT, Computer Based Trainer) que l'entreprise a déjà fournis, couvre toutes les phases de la formation du personnel sur la plate-forme.

La formation synthétique permet notamment d'économiser jusqu'à 40 % des heures de vol réelles nécessaires pour assurer la formation avancée, l'instruction et l'entraînement tactique des équipages.
Les hélicoptères sont des plates-formes de plus en plus complexes et avancées, ce qui signifie que les pilotes ont besoin de plusieurs années de formation pour atteindre le niveau nécessaire pour faire face à une opération réelle. Les simulateurs jouent un rôle clé en fournissant aux forces armées espagnoles la capacité opérationnelle dont elles ont besoin, car le nombre d'hélicoptères pouvant être utilisés pour une mission est déterminé par le nombre de pilotes disponibles ayant le niveau de formation requis.
Cette formation accroît la sécurité des vols et réduit les coûts d'exploitation et de maintenance, tant en termes de maintenance que de consommation de carburant, d'usure des matériaux et d'utilisation des munitions.
En ce qui concerne le développement du simulateur, Indra a suivi la même stratégie de conception que celle utilisée pour d'autres systèmes livrés à l'armée, en utilisant le même équipement avionique que celui utilisé dans l'avion. Cela permet d'assurer une fidélité maximale dans la formation et de garantir que les évolutions futures du simulateur coïncident avec celles de l'avion lui-même.

En outre, Indra a utilisé une architecture de simulation en réseau, basée sur la norme HLA, qui permet l'entraînement tactique conjoint d'une mission à partir de plusieurs simulateurs, de sorte que les pilotes situés dans différentes bases et volant avec d'autres plates-formes (Tiger, Cougar, EC135 et NH90) peuvent partager le même scénario pour effectuer l'entraînement conjoint.
Le système est également doté d'un système de projection basé sur la technologie 4LED, qui introduit un quatrième canal de lumière infrarouge permettant au pilote de s'entraîner au vol avec ses propres lunettes de vision nocturne (NGV), ce qui améliore la qualité visuelle. Le réalisme est complété par une modélisation haute définition du terrain, de la ville et de l'environnement qui permet aux pilotes de se familiariser avec l'environnement dans lequel ils effectueront leur mission avant même d'atteindre leur destination.
"La modernisation du système de simulation de l'hélicoptère Chinook est une nouvelle étape dans le travail que l'armée espagnole et Indra réalisent depuis des décennies pour faire du CESIHEL l'un des centres de simulation les plus avancés d'Europe. L'Espagne a opté pour une formation tactique conjointe dans laquelle le pilote n'est pas seulement préparé à piloter son appareil, mais surtout à exécuter la mission avec une efficacité maximale, en se coordonnant avec le reste de la force déployée", explique José María Tapia, responsable des programmes de simulation d'Indra.
Le Chinook est l'un des hélicoptères de transport les plus puissants du marché, capable de transporter plus de 10 tonnes ou des dizaines de soldats. Ces performances exceptionnelles ont conduit de nombreux pays à investir dans sa modernisation afin de prolonger sa durée de vie au-delà de 2040, car il s'agit d'un élément clé pour le transport de matériel et de personnel, le réapprovisionnement, le sauvetage ou les déploiements.