Nadir Larbaoui inaugure la nouvelle raffinerie de pétrole algérienne à Hassi Messaoud

Le Premier ministre algérien, Nadir Larbaoui, a inauguré la construction d'une nouvelle raffinerie de pétrole à Haoud El-Hamra, dans la province d'Ouargala, d'une valeur de 3,7 milliards d'euros, à l'occasion du 69e anniversaire de la création de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA).
Cette étape renforcera le secteur énergétique algérien, qui pourrait devenir une alternative au pétrole russe pour l'Union européenne. Cet événement coïncide avec le déblocage d'un investissement de 731 millions d'euros de la société espagnole Repsol après la fin de la crise commerciale avec l'Espagne.

Le ministre de l'Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Faisal Bentaleb, et le secrétaire général de l'UGTA, Amar Takdjout, étaient présents à l'événement intitulé « Engagés dans le développement des ressources énergétiques, hydriques et alimentaires ».
L'industrie pétrolière et gazière est le principal moteur économique du pays, représentant 18,9 % du produit intérieur brut (PIB), selon les chiffres officiels inclus dans le budget de 2025, et les combustibles fossiles représentent 85 % des exportations totales du pays.
Actuellement, le pays nord-africain compte cinq raffineries de pétrole supervisées par la compagnie algérienne Sonatrach, l'une des plus puissantes du secteur au niveau mondial. Ces raffineries correspondent à six champs (un de pétrole et cinq de gaz) dont les dimensions dépassent 1 400 kilomètres carrés.

Le développement de l'usine fait partie du plan adopté en novembre dernier par la compagnie algérienne pour la période 2025-2029, qui repose sur l'augmentation de l'exploration et de la production et le développement des infrastructures pour une plus grande capacité d'exportation. En outre, l'installation sera la plus moderne du pays, ce qui constituera une avancée majeure dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et du volume de déchets.
L'accord prévoit que les travaux s'achèveront en 2026. Une fois les travaux terminés, la nouvelle usine devrait figurer parmi les trois premières en termes de capacité de traitement annuel de pétrole. La résolution stipule que l'usine bénéficiera d'une garantie de deux ans et d'une capacité de production de 5 millions de tonnes par an. Toutefois, la production de diesel ne devrait pas commencer avant 2027.

Selon Rachi Hachichi, directeur général de Sonatrach, la construction du nouveau complexe reflète l'engagement de l'Algérie en faveur de la diversification économique. Hachichi a conclu que l'emplacement de l'usine de Hassi Messaoud sera stratégique, car il sera le plus proche de la capitale algérienne.
Hachichi a expliqué que le fait d'implanter la raffinerie à proximité des champs pétrolifères de Hassi Messaoud allégera la pression sur les deux principales raffineries du pays : Skikda et Arzew. En outre, cela facilitera la rationalisation et améliorera l'efficacité de l'approvisionnement, en particulier pour les populations situées dans le sud du pays.
Ces mesures pourraient rapprocher les Européens des hydrocarbures en les éloignant des approvisionnements russes. Pour Hachichi, ce nouveau projet répond à la nouvelle dynamique de l'économie algérienne et aux besoins énergétiques croissants du pays.