Nouveau coup dur dans le conflit Airbus - Qatar Airways : risque de déflagration ?
La tension générée par les défauts de surface du fuselage de l'A350, qui a conduit Qatar Airways à poursuivre Airbus devant un tribunal londonien pour obtenir des millions de dollars de dédommagement, a pris un nouveau tournant à la suite de documents qui ont été mis au jour, La compagnie aérienne qatarie affirme que les revêtements de peinture des A350 concernés, endommagés par divers agents extérieurs tels que le vent et les polluants, le sel et les fluides hydrauliques, pourraient entraîner des dommages importants à la couche de protection contre la foudre de l'avion. C'est sans aucun doute une préoccupation majeure, en particulier sur les ailes, où se trouvent les réservoirs de carburant.
Airbus n'a jamais reconnu que l'existence d'un tel problème dans le fuselage de l'A350 pouvait affecter de quelque manière que ce soit l'opérabilité et la sécurité de l'appareil, une raison qui ne convainc pas la compagnie qatarie, qui portera cet argument devant les tribunaux dans un avenir proche.
La sécurité des passagers reste la principale préoccupation de Qatar Airways, et la compagnie aérienne fera tout son possible pour l'assurer. C'est pourquoi elle a décidé de clouer au sol 22 A350, tandis qu'Airbus a réagi en annulant la livraison de 50 A321neo, montrant, ce faisant, son fort mécontentement à l'égard de la diffusion de la fameuse vidéo de l'extérieur de l'A350 mettant en évidence des problèmes de sécurité graves et légitimes.
Qatar Airways, qui bénéficie du soutien de son organisme local de réglementation de la sécurité aérienne, n'a toutefois pas eu la même réaction à l'évaluation de la sécurité de l'appareil par l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA), qui a simplement déclaré que "l'A350 serait en état de navigabilité". Malgré cela, la compagnie aérienne réaffirme que "la menace d'un coup de foudre représenterait un danger s'il coïncidait avec les réservoirs de carburant, surtout compte tenu des dommages subis par les ailes".
Ali Al Hilli, directeur technique de Qatar Airways, a réaffirmé l'état "défectueux" en rapport avec la conception et la fabrication actuelles de l'A350 et après un examen de tous les A350 au sol. "Les dommages comprennent de graves fissures dans et autour des cadres de fenêtres et dans la couche de protection contre la foudre" ont fourni des images dans la déclaration confirmant la déclaration.
Airbus, pour sa part, rejette les conclusions de Qatar Airways sur la nature des problèmes et leur impact sur la navigabilité de l'A350, affirmant qu'il "a travaillé avec l'AESA depuis le début et continuera à le faire".
La prochaine étape de cette confrontation aura lieu en avril prochain au tribunal, où les preuves des accusations mutuelles seront présentées pour voir s'il y a une chance que les deux entités parviennent à un règlement improbable.
