La capacité hydrographique du royaume marocain a doublé au cours de l'année écoulée, captivant les investisseurs et les hommes d'affaires espagnols

Le plan ambitieux du Maroc qui suscite tant d'intérêt en Espagne

La presa de Youssef Ben Tachfin en el uadi de Massa, en la provincia de Tiznit, inaugurada en 1972 -PHOTO/MAP
Le barrage Youssef Ben Tachfin dans l'oued Massa, dans la province de Tiznit, inauguré en 1972 (PHOTO/MAP)

Les projets menés par le gouvernement marocain ces dernières années ont permis de garantir que la sécheresse n'affecte pas le Maroc dans la même mesure que d'autres pays d'Afrique centrale et d'Afrique du Nord. Les investissements dans les énergies renouvelables, les usines de dessalement et la construction d'autoroutes fluviales pour détourner l'eau vers les régions les plus nécessiteuses font partie de ce plan parfait, que le gouvernement espagnol suit de près.

  1. Restrictions sur l'utilisation de l'eau
  2. L’Andalousie et la Catalogne se dessèchent 

Récemment, le service Copernicus sur le changement climatique a confirmé que les effets du changement climatique sont déjà une réalité avec la résolution de 2023 comme année la plus chaude depuis que des records ont été enregistrés. Bien que les sécheresses affectent, quoique dans une faible mesure, le pays alaouite, l'Espagne craint d'être la prochaine à ressentir les conséquences du réchauffement climatique.

Avec l’avertissement et les prévisions d’une année 2024 encore plus chaude, la hâte de résoudre les problèmes, avant qu’ils ne s’aggravent, incite les entreprises espagnoles à se développer et à investir dans le secteur de l’eau.

Restrictions sur l'utilisation de l'eau

Une situation qu'ils veulent éviter par toutes sortes de solutions, qui pourraient inclure l'engagement du Maroc à stopper la désertification et à contrôler la pénurie d'eau : le dessalement. 

Le ministre marocain des Infrastructures et de l'Eau, Nizar Baraka, a déclaré il y a quelques semaines que les efforts de dessalement du Maroc constituent un problème structurel pour un pays souffrant du changement climatique et du manque de précipitations. Selon les informations du ministère présidé par Baraka, les intentions des mesures et plans proposés sont que d'ici 2030, 50% de l'eau potable du Maroc proviendra d'usines de dessalement.

Nizar Baraka, ministro de Equipamiento y Agua de Marruecos (PHOTO/ATALAYAR/GUILLERMO LÓPEZ)
Le ministre marocain des Infrastructures et de l'Eau, Nizar Baraka (PHOTO/ATALAYAR/GUILLERMO LÓPEZ)

Pour atteindre cet objectif, Rabat a lancé un plan qui prévoit la construction de 20 usines pour atteindre 1,4 milliard de mètres cubes d'eau en six ans. L'intention du gouvernement marocain est de garantir que les centres de population côtiers ne dépendent plus de l'eau des réservoirs, libérant ainsi des ressources pour répondre aux besoins des villes intérieures et de l'agriculture.

D’autre part, le financement de projets implique une coopération entre les secteurs public et privé au Maroc. Se trata de un enfoque que se centrará en la energía sostenible, el agua y la desalinización, las infraestructuras y la logística, la industria y la innovación y beneficiará a España después de que el Gobierno duplicara las líneas de crédito para las empresas españolas que invierten dans le pays.

PHOTO/SOMAGECGROUPE - Plano del proyecto de unión mediante cnales denominados "las autopistas del agua" de los ríos Sebou y Bourgreg
Plan du projet d'unification des rivières Sébou et Bourgreg à travers des canaux appelés « les autoroutes de l'eau » (PHOTO/SOMAGECGROUPE)

L’Andalousie et la Catalogne se dessèchent 

Une étude publiée dans la revue Nature prédit l'une des conséquences du changement climatique : des canicules extrêmes et des sécheresses dans les années à venir (attendues jusqu'à la fin du siècle).

Le météorologue Juan Jesús González Alemán a averti que, dans les deux régions autonomes d'Espagne les plus touchées, l'Andalousie et la Catalogne, le manque de pluie a laissé les réservoirs si secs que les réserves ont atteint des niveaux d'alerte précoce, ce qui oblige à les utiliser si la situation s'aggrave.

Río Genil, en Andalucía, uno de los principales ríos damnificados por la escasez de lluvias (PHOTO/PIXABAY)
Río Genil, en Andalousie, l'un des principaux fleuves touchés par le manque de pluie (PHOTO/PIXABAY)

Le faible niveau des réservoirs et le manque de pluie ont obligé les deux communautés autonomes à approuver des mesures de contrôle et de rationnement de l'eau. Le ministère de l'Agriculture, de la Pêche, de l'Eau et du Développement rural a annoncé que les réserves andalouses subiront d'importantes réductions pour répondre aux besoins d'approvisionnement humain, d'irrigation et d'utilisation industrielle.

L'année 2023 s'est clôturée avec près de 994 hectomètres cubes d'eau en moins, ce qui représente une baisse de plus de 8% de la capacité stockée en 2022. Parmi les mesures que propose le Gouvernement andalou pour résoudre les problèmes, il y a la mise à profit de plus de 140 hectomètres cubes hectomètres d’eau provenant des usines de dessalement d’ici 2026.

Parque Nacional de Aigüestortes en Cataluña (PHOTO/PIXABAY)
Parc national d'Aigüestortes en Catalogne (PHOTO/PIXABAY)

En Catalogne, la situation est très similaire. Les réservoirs sont en déclin continu depuis 2021. La Generalitat investit et recherche dans l'utilisation de bassins internes à partir desquels elle devrait obtenir 16,7% d'eau supplémentaires. Pour cela, la région de Catalogne creuse des puits en eau profonde.

L'Agence Catalane de l'Eau (ACA) a lancé une nouvelle ligne d'assistance destinée aux acteurs locaux pour financer des investissements dans la récupération, la restauration, l'adaptation et la mise en œuvre de la collecte des eaux souterraines. Cela s'ajoute aux sept postes actuellement débloqués par l'ACA pour l'aide à la sécheresse, pour un total de 100 millions d'euros.