Le port atlantique de Dakhla mène les grandes réformes portuaires au Maroc

Conformément aux instructions royales concernant le développement des provinces du Sud, le Maroc a lancé l'emblématique port de Dakhla qui fait partie des grands travaux nationaux entrepris par le pays pour consolider son infrastructure portuaire à l'horizon 2030.
Aux côtés du port de Tanger-Med qui occupe aujourd'hui la quatrième place dans le classement mondial des 348 ports et la première place en Afrique, le port atlantique de Dakhla et le port de Nador West Med contribueront à renforcer l'orientation du Royaume vers le développement de ses dix ports et la dynamisation de leurs activités ; l'amélioration de l'intégration économique via leurs points névralgiques d'échanges continentaux et internationaux, que ce soit sur la côte méditerranéenne ou atlantique.
Dans ce contexte, le roi Mohammed VI a souligné dans ses discours "l'importance de poursuivre les efforts pour développer une véritable économie maritime dans ces provinces, susceptibles de devenir un pont et un trait d'union entre le Maroc et ses profondeurs africaines, grâce à ses ressources terrestres et maritimes".
Le mégaprojet du Port Atlantique de Dakhla jouera un rôle stratégique pour l'Afrique de l'Ouest d'une part et les provinces du Sud d'autre part, affectant positivement la région Dakhla-Rio d'Oro. Il soutiendra le développement économique, social et industriel de la zone, dans tous ses secteurs productifs tels que la pêche, l'agriculture, l'exploitation minière, l'énergie, le tourisme, le commerce et d'autres industries différentes. Il permettra également à la région de disposer d'un outil logistique moderne et prospère pour bénéficier des futures opportunités offertes par le secteur du transport maritime à l'échelle internationale.
Ces travaux sont considérés comme primordiaux pour le développement économique du Royaume, qui se prépare à accueillir la Coupe du Monde 2030 aux côtés de l'Espagne et du Portugal. Le Maroc ne cesse donc de lancer des programmes et des stratégies à court et moyen terme pour faire en sorte que le pays soit le mieux connecté non seulement par la mer, mais aussi par l'air.
L'emblématique PAD s'étend sur une superficie de 1 650 hectares, et un effectif de 1 400 employés, cadres et ouvriers confondus, travaillent jour et nuit pour achever ce gigantesque projet portuaire dans les délais impartis, conformément à l'accord signé en présence du monarque marocain en février 2016. Il est à noter que 75% des employés du projet, opérateurs et cadres, résident dans la zone, avec toutes les commodités à leur disposition, comme les services médicaux, la mosquée, les terrains de sport, les dortoirs et même les restaurants et les magasins.

Le Port Atlantique de Dakhla disposera de plusieurs infrastructures de connectivité, dont un pont d'accès à la mer, une route de 7 km reliant le port à la route nationale N1, un bassin commercial avec une station pétrolière, un bassin de pêche côtière et hauturière pour faciliter un trafic estimé à un million de tonnes de produits maritimes, et un bassin de réparation navale.
Le projet est un port en eau profonde composé de trois éléments : un bassin commercial de 30 hectares de remblais, un bassin de pêche côtière et hauturière de 28,8 hectares et un bassin de réparation navale de 2 018,6 hectares.
Il est à noter que ce projet est situé dans le village de Ntireft, à 40 km au nord de Dakhla, qui appartient à la commune rurale d'El Argoub. Il sera réalisé par le groupe marocain SGTM et Somagec Sud pour un montant total de 12,4 millions de dirhams et un rythme de travail qui privilégie l'achèvement à la fin de l'année 2028.
Les premiers terminaux du port de Dakhla devraient être opérationnels en 2029, selon la Direction des ports et domaines publics maritimes du Maroc. Cela améliorera la connectivité et suscitera de grandes attentes au niveau régional et continental, stimulant l'économie des territoires du sud du Royaume vers une ouverture sur le monde qui ouvrira des horizons de développement dans la région.

Fort de l'expérience réussie du projet Tanger Med, le Maroc a mis en œuvre son plan de développement de ses 10 ports, parmi lesquels se distinguent le Port Atlantique de Dakhla et celui de Nador West Med.
Prévu pour être achevé en 2024, le port de Nador West Med disposera, en termes de capacité annuelle, d'une solide infrastructure lui permettant de traiter 3 millions de conteneurs, 25 millions de tonnes d'hydrocarbures, 7 millions de tonnes de charbon, en plus de 3 millions de tonnes de marchandises diverses.
Parallèlement à l'infrastructure portuaire, des zones industrielles, logistiques et de services seront établies dans la zone franche adjacente au port NWM et dans la zone de développement, qui sera ouverte aux investissements étrangers.
Le premier module portuaire qui sera réalisé dans le port de Nador comprendra un quai principal de près de 4 200 m et un contre quai de 1 200 m, un terminal à conteneurs avec un quai de 1 520 m, une profondeur de 18 m et un remblai de 76 hectares.
Grâce à ces projets portuaires géants, le Maroc renforcera son infrastructure maritime pour consolider sa position stratégique sur la carte du commerce international, ce qui s'inscrit dans une réelle vision de connexion avec l'Europe d'une part et avec le continent africain d'autre part, sans perdre de vue son ouverture sur les autres pays du monde sur le plan économique et commercial.