La promotion de la marque du pays et les cadres juridiques, les sujets de débat de la deuxième journée de l'Africa Spain Business Summit

La deuxième journée de l'Africa Spain Business Summit a débuté par l'intervention de Didier Lagae, PDG de Marco, dont le discours était consacré à la promotion et au positionnement de la marque du pays

Marcos legales para la inversión - PHOTO/ATALAYAR
Le cadre juridique de l'investissement - PHOTO/ATALAYAR

Marco a travaillé dans tout le continent africain avec de nombreuses institutions européennes, accompagnant des entreprises, des gouvernements, des délégations, pour discuter de projets d'investissement afin d'aider au développement des économies.   

"Si l'Europe n'est pas une entité unique, l'Afrique l'est moins : les niveaux de développement et les besoins sont très différents, il faut choisir où investir en particulier", explique-t-il.   

Didier Lagae, CEO de Marco - PHOTO/ATLAYAR
Didier Lagae, directeur général de Marco - PHOTO/ATLAYAR

Pour Didier Lagae, "une marque pays est éphémère, on ne peut pas la construire et la laisser à elle-même, il faut s'en occuper au jour le jour".   

Le responsable de la communication a donné l'exemple du Maroc : "la marque est constituée de deux facteurs : d'une part, le business, attirer les investissements et attirer les talents, car on a besoin de quelqu'un pour faire ce travail, et si on ne les a pas, il faut les faire venir ; d'autre part, le tourisme, qui est en général la première approche d'un pays".  

"L'Afrique n'est pas un pays, elle a beaucoup d'habitants, les économies avec la plus forte croissance économique et démographique, et une classe moyenne grandissante, comme on peut le voir au Maroc. Le changement climatique est une opportunité pour l'Afrique d'investir dans les énergies renouvelables et l'industrie agroalimentaire", a-t-il déclaré. 

Didier Lagae, CEO de Marco - PHOTO/ATLAYAR
Didier Lagae, directeur général de Marco - PHOTO/ATLAYAR

Selon Lagae, "pour l'Espagne, c'est un moment fantastique, parce qu'en Afrique francophone, il y a un fort sentiment contre la France ; l'Afrique subsaharienne souffre de problèmes politiques que nous n'allons pas aborder ; et l'Espagne est neutre, ce qui est une réelle opportunité de tirer profit de la marque Espagne en Afrique, comme le fait la Chine".   

Les secteurs les plus porteurs sont le tourisme, les infrastructures, la construction, le textile et la mode, et les énergies renouvelables. Il y a vingt ans, la devise de l'Espagne était "bon, beau, bon marché", mais nous n'en sommes plus là. Nous avons ajouté de la valeur, nous offrons des entreprises fiables et sérieuses, non plus bon marché, mais avec une excellence abordable", a-t-il conclu.

Le cadre juridique de l'investissement 

La table ronde suivante, consacrée au cadre juridique des investissements, était animée par Abdou Souleye Diop, associé gérant de Mazars, et comptait avec la participation de Mariétou Coulibaly, directrice de la Chambre consulaire régionale de l'UEMOA, et d'Anne-Sophie Firion, arbitre à la Cour commune de justice et d'arbitrage de l'OHADA.

Anne-Sophie Firion, árbitro de la Corte Común de Justicia y Arbitraje de la OHADA <strong>- PHOTO/ATALAYAR</strong>
Anne-Sophie Firion, arbitre de la Cour commune de justice et d'arbitrage de l'OHADA - PHOTO/ATALAYAR

Comme l'a expliqué Coulibaly, "chaque année, nous envoyons de la documentation au secteur privé, parce que nous avons un mandat qui tourne entre les pays, et le secteur privé nous fait part des problèmes qu'il voit, afin de mener une réflexion commune et de faire des propositions et des orientations". 

Selon le responsable de l'UEMOA, "nous avons aussi une partie informelle, nous travaillons avec les différentes autorités, nous parlons de l'activité économique et des crises. Parfois elles nous écoutent, parfois non, mais c'est notre devoir de le faire". Le secteur privé donne son aval aux directives que l'UEMOA adopte".

Mariétou Coulibaly, directora de la Cámara Consular Regional de la UEMOA - PHOTO/ATALAYAR
Mariétou Coulibaly, directrice de la Chambre consulaire régionale de l'UEMOA - PHOTO/ATALAYAR

Firion a expliqué que "cette organisation, l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires, regroupe 17 pays d'Afrique subsaharienne et dispose d'un cadre juridique commun depuis plus de 30 ans. Elle a été fondée en 1993, avec 14 membres ; elle en compte aujourd'hui 17 et va s'agrandir, car elle négocie avec le Burundi, le Mozambique et Madagascar". 

Pour Firion, "l'organisation a des aspects très positifs : sa mission principale est d'harmoniser le droit commercial sur l'ensemble du territoire, en l'adaptant aux besoins des pays. Les lois sont uniformes et s'appliquent à tous les pays membres. L'OHADA rationalise les litiges entre les entreprises, ou entre les entreprises et les Etats, en favorisant l'arbitrage et la médiation pour résoudre rapidement les conflits". 

Pour sa part, Mariétou Coulibaly a expliqué son organisation et a parlé du potentiel de la jeunesse africaine dans les pays de l'UEMOA. En matière de développement, l'UEMOA dispose d'organes d'analyse et de consultation qui analysent la situation et prennent les décisions appropriées.